Wall Street commencerait-t'il à manquer d'oxygène -et le 'S&P' en particulier- à proximité des records absolus ?
Et surtout, ce retour au sommet se matérialise sur fond de chute de -25% des bénéfices (le 'S&P' se paye 29 fois les profits, un autre record qui donne le vertige avec les 26 fois de fin février qui étaient déjà stratosphériques).

Le Leitmotiv du 'moins pire que prévu' n'a cependant pas fonctionné avec CISCO ce jeudi : le titre plonge de -11,2% pour cause de bénéfice inférieur aux attentes (pourtant basses) et de plan de licenciement.

CISCO a par ailleurs plombé à lui seul l'indice Dow Jones qui cède 0,3% à 27.897 et le S&P-500 qui s'effrite de -0,20%, à 3.373 après s'être hissé en séance vers 3.387, soit 1 point de plus que le record de clôture du 19 février dernier.

Le Nasdaq Composite préserve un gain de +0,27% 11.042 après avoir gagné presque 100Pts de plus (à 11.125) et retracé à 1 point près (mais en moins) son record absolu intraday des 11.126 du 7 août.

Au cours de la séance, le S&P 500 est passé -très symboliquement et durant quelques secondes- au-dessus de son niveau record en clôture enregistré le 19 février (3.386,15) mais les 'algos' n'ont pas laissé les indices valider une 'sortie haussière' dans un contexte de volumes réduits et d'incertitude sur un accord sur le 'Covid-bill' au Congrès (cela fait maintenant un mois que le feuilleton du 'plan à 1.000Mds$' traîne en longueur.

Les 'chiffres du jour' -pourtant très attendus- n'ont pas fait la différence: les inscriptions reculent de -228.000, à 963.000 contre 1,1Mns attendu.
La contraction saisonnière des inscriptions au chômage se vérifie cet été également... mais c'est un peu étonnant car le secteur tourisme ne recrute quasiment pas, c'est donc que des milliers de personnes ne s'inscrivent plus provisoirement, ou que le traitement des demandes prend du retard.

Le nombre de chômeurs indemnisés aux États-Unis est de 15.486 millions, en recul de 604.000, ce qui coïncide avec un taux de chômage légèrement supérieur à 10%.

Cette journée était également marquée par la publication des 'indicateurs d'inflation' aux Etats Unis: les prix à l'exportation US grimpent de +0,8% contre +0,4% attendu, les prix à l'import progressent de +0,7% (faiblesse du $ et hausse du pétrole obligent)... mais aucune réaction sur les marchés obligataires qui ne redoutent aucune résurgence inflationniste et en terminaient parfaitement inchangé (T-Bond 2030 à 0,685%).

Côté valeurs, la chute de Cisco (-11,2%) a entrainé dans son sillage celle de Micron -4,8%, Netapp -3,6%, Western Digital -2,8%, Applied Materials -2,2%, Qualcomm -2,1%, Intel -1,3%...

Le Nasdaq a été maintenu à flot par Zoom +4,5%, Tesla +4,3%, Autodesk +2,9%, Verisign +2,5%, Akamai +2,1% et Apple +1,8% à 460$ (et nouveau record absolu en séance à 464,15$ pour une 'capi' également record de 1.967Mds$... et qui passera la barre des 2.000Mds$ si le titre atteint les 478$.

Lourdeur du secteur 'énergie' avec Concho -3,9%, Oneok -3,8%, Devon -3,4%, Exxon -2,5%, Marathon -1,5%...


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