Cette première séance du 4ème trimestre à Wall Street confirme -s'il en était encore besoin- de phénomène de polarisation (ou des reprise en 'K') avec une surperformance radicale des 'technos' par rapport au entreprises 'matures' puisque le Dow Jones (très hésitant durant tout l'après-midi) est ressorti du rouge in extremis (+0,13%) alors que le Nasdaq gagnait au même moment +1,5%... et +1,42% au final.

Le S&P500 se contente de +0,53%, le Dow Transport s'effrite de -0,17% après avoir inscrit la veille un nouveau record absolu et réalisé son meilleur score annuel depuis 35 ans.
Le Russel-2000 (+1,55%) a réussi à battre de peu le Nasddaq-100 (+1,45%) qui réalise une de ses meilleures entames de mois d'octobre du 21ème siècle.
Cette séance a été marquée par un nouveau plongeon du pétrole, jusqu'à -5,5% en séance, -3,9% à 22H à 38,7$ sur le NYMEX, démontrant que les spécialistes de l'énergie ne partagent pas l'optimisme de Wall Street sur la reprise économique au cours des 6 à 9 prochains mois.

En marge d'une déferlante de statistiques 'macro' publiées ce jeudi, un sondage révèle que les attentes sur les bénéfices des entreprises du S&P500 au 3ème trimestre sont remontées en flèche, traduisant un optimisme digne des meilleurs trimestres de l'année 2019, à une semaine des premières publications de résultats.


Les derniers chiffres parus aux Etats Unis auraient pu justifier une touche de lourdeur : l'ISM manufacturier se replie en effet à la surprise générale de 56 vers 55,4 (déjouant un consensus de 56,4).
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont en revanche baissé plus nettement que prévu la semaine passée : -36.000 à 837.000 au lieu de 850.000 anticipé lors de la semaine au 26 septembre.
Le Département du Travail a rehaussé de +3.000 son relevé d'inscriptions pour la semaine précédente, à 873.000.

Les dépenses de consommation ont augmenté de +1% en août aux Etats-Unis (score conforme aux attentes du marché) malgré un repli de -2,7% des revenus des ménages (contre -2,5% attendu), selon des chiffres publiés jeudi par le Département du Commerce.

Cette chute intègre fin de l'aide exceptionnelle de 600$/semaine accordée aux chômeurs (aide réduite de moitié, sauf effort spécial consenti par les états de façon discrétionnaire).
Les marchés US continuent également de fluctuer au gré des espoirs d'adoption d'un 'Covid Plan' à 1.500Mds$ par le Congrès... les Démocrates bataillant pour un montant de 2.200Mds$: il s'agit -symboliquement- d'un effort équivalent à 10% du PIB américain.


Du coté des valeurs, les vedettes du 3ème trimestre (et des 3 premiers en fait) sont bien présentes aux avant-postes, le secteur des semiconducteurs et des médias tirant le Nasdaq-100 avec Netflix +5,5%, NXP +5%, Twitter +4,9%, Tesla +4,5%, Microchip +4,3%, ASML et AMD +3,5%, Zoom +2,7%...

Sans surprise, la rechute du WTI a entrainé un nouveau 'sell -off' sur le secteur pétrolier qui démarre le 4ème trimestre de la pire des manières, après un 3ème trimestre calamiteux, ave Halliburton -7,3%, Valero -7%, Marathon Petroleum -5,4% et Hess -4,8%, Nal oilwell -4,4%, Concho -4%, Devon -3,8%, Exxon -3,5%, Occidental -3,3% (au plus bas depuis mi-mars), EOG et Cabot Oil -3%... et Apache avec -2% a inscrit un nouveau plancher historique à 9$

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