Wall Street poursuit son rallye haussier et c'est un scénario classique à 48H d'une séance des '3 sorcières' précédée par une série quasi ininterrompue de séances positives: le mois boursier devrait se terminer au plus haut.
D'ailleurs, il ne manque plus que 1,7% au Nasdaq pour atteindre les 10.000Pts (et guère plus au Dow Jones pour afficher une marque de 30.000Pts).

Cette séance se solde par l'inscription de nouveaux records avec un Nasdaq (+0,87%) qui culmine à 9.817 (et 9.838Pts en intraday), l'indice étant littéralement tracté par un Tesla (+7% à 918$) qui affiche une hausse stratosphérique depuis 48H, ce qui confirme le syndrome de 'corner' (la valorisation -près de 100 fois les bénéfices contre 8% en moyenne pour le secteur- est désormais totalement déconnecté de toute forme de réalité et uniquement drivé par la rareté artificielle du titre).

Le S&P500 inscrit également un nouveau zénith à 3.393 mais en termine à 3.386 (+0,4%)... et la spirale haussière ne semble plus pouvoir prendre fin puisque même les pires nouvelles passent pour de bonnes nouvelles, et les moins pires comme la preuve que tout ira pour le mieux.
Pas de record pour le Dow Jones qui engrange tout de même +0,47% à 29.348.

Les opérateurs saluent la promesse faite par les autorités chinoises de continuer à agir afin de soutenir l'économie face à l'épidémie de nouveau coronavirus... et les opérateurs tentent de se convaincre que le 'pic' épidémique est derrière nous.

Les 'minutes' de la FED (résumé des délibérations de la dernière réunion du FOMC) indique que ses responsables estiment que l'économie américaine demeurait robuste forte fin janvier, comme ils s'y attendaient.

Mais ce qui compte désormais, ce sont les risques liés à la menace d'une épidémie de coronavirus en Chine et les tensions au Moyen-Orient (les combats font rage en Syrie alors que les troupes turques affrontent l'armée régulière d'El-Assad, épaulées par des moyens aériens russes.

L'énoncé de ces risques est interprété comme une propension à assouplir les taux en cas de besoin, toute hausse semblant exclue.

Un passage du communiqué résume bien la stratégie actuelle: ' le maintien de la politique actuelle pendant un certain temps devrait cependant soutenir l'activité économique américaine face aux développements mondiaux qui ont pesé sur les décisions de dépenses '.

Côté chiffres macro, le 'PPI' (indice des prix à la production en janvier aux Etats-Unis) ont augmenté de 0,5% en données brutes selon le Département du Travail.

En donnée 'core' (hors alimentation, énergie et négoce) la hausse s'établit à +0,4%, là où le consensus n'attendait qu'un gain de 0,1% dans les deux cas (ce qui semblait logique vu la lourde rechute du pétrole).

En comparaison avec la même période en 2019, les prix à la production américains se sont accrus de 2,1% en janvier, un taux annuel en hausse de 0,8 point par rapport à décembre. Hors éléments volatiles, la hausse annuelle s'est maintenue à un taux de 1,5%.

Bonne nouvelle du côté de la construction résidentielle: le nombre de permis de construire, censé préfigurer les mises en chantier futures a bondi de +9,2%, s'établissant à 1.551.000, un chiffre très nettement supérieur au consensus.

Petit bémol avec les mises en chantier de logements qui ont reculé de -3,6% en données corrigées des variations saisonnières (CVS) le mois dernier aux États-Unis, à 1.567.000 en rythme annualisé, après 1.626.000 en décembre (chiffre révisé).

La journée à été marquée par un net rebond du pétrole (+2,5% à 53,3$) et par une reprise plus franche encore des valeurs 'énergie' avec Concho +7,6%, Diamonbak +6,5%, Cimarex et EOG +4,4%, Hess +4%, Range +2,7%, devon +2,6%.

En ce qui concerne le Nasdaq, outre Tesla déjà évoqué, nouvelle ascension verticale de Nvidia +6,1%, Analog devices +4,5%, Incyte et Micron +3,9%, AMD et Applied Materials +3,5%, Microchip +2,7%... et Apple a repris +1,5% sur les -1,8% perdus la veille.
Enfin, Virgin Galactic affiche une progression intergalactique de +24,4% et porte son gain à +223% en 2020: les modèles valorisation utilisés relèvent davantage de l'art divinatoire que l'analyse financière... il n'existe aucune limite à l'imagination sorti des cadres d'évaluation classiques.



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