WASHINGTON, 21 novembre (Reuters) - Les Etats-Unis ont demandé à la Corée du Sud de ne pas faire trop rapidement de concessions à la Corée du Nord, souhaitant que l'amélioration des relations intercoréennes soit en adéquation avec l'avancée des mesures prises par Pyongyang pour mettre fin à ses programmes balistique et nucléaire.

Le chef de la diplomatie Mike Pompeo a expliqué la position des Etats-Unis en marge d'une réunion de travail entre représentants américains et sud-coréens à Washington consacrée à la politique à adopter à l'égard de la Corée du Nord.

Washington a exprimé le mois dernier son inquiétude quant à l'accord militaire conclu entre les deux Corées lors de la visite du président sud-coréen Moon Jae-in à Pyongyang, craignant de voir les défenses de la Corée du Sud affaiblies avant que de réels progrès aient été réalisés en matière de dénucléarisation.

Séoul et Pyongyang se sont entendus pour "détruire complètement" 22 postes de garde installés le long de leur frontière fortifiée. Onze d'entre eux doivent être détruits d'ici la fin du mois.

Le président américain Donald Trump a déclaré le mois dernier que la Corée du Sud ne lèverait pas les sanctions imposés à la Corée du Nord sans l'accord des Etats-Unis, soulignant les divergences apparues entre Washington et Séoul sur l'approche à adopter dans les négociations avec Pyongyang.

"Nous avons fait comprendre à la République de Corée que nous voulons nous assurer que la paix dans la péninsule et la dénucléarisation de la Corée du Nord ne sont pas en retard par rapport à la progression des relations entre les deux Corées", a déclaré Mike Pompeo lors d'un point de presse.

"Il s'agit de deux processus parallèles et importants", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie américaine a dit penser qu'il y avait un "accord total" entre Washington et Séoul sur la marche à suivre à l'égard de Pyongyang.

Donald Trump, qui devrait à nouveau rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un l'année prochaine, veut maintenir les sanctions contre la Corée du Nord tant que celle-ci n'a pas procédé à la dénucléarisation. (David Brunnstrom; Jean Terzian pour le service français)