Londres (awp/afp) - La société de paris britannique William Hill et le géant canadien des jeux en ligne Amaya ont annoncé mardi qu'ils mettaient fin à leurs discussions sur une possible fusion d'égal à égal.

"Ces discussions sont terminées et Amaya et William Hill ont déterminé qu'ils ne poursuivraient pas plus avant leur fusion", a déclaré Amaya dans un communiqué.

"Nous avons conclu que rester une entreprise indépendante est dans le meilleur intérêt des actionnaires d'Amaya", ajoute le patron du groupe, Divyesh Gadhia, cité dans le communiqué.

William Hill indique de son côté qu'"après avoir récolté les avis de plusieurs actionnaires majeurs (...), le conseil d'administration a décidé qu'il ne poursuivrait pas les discussions avec Amaya".

La fusion des deux entreprises aurait pu créer un mastodonte pesant plus de 5 milliards d'euros de capitalisation boursière.

Amaya est devenu un acteur important du secteur depuis son acquisition, en 2014, des sites PokerStars et Full Tilt Poker pour 4,9 milliards de dollars.

Le groupe a connu toutefois des difficultés dernièrement et son PDG, David Baazov, a quitté son poste en début d'année après avoir été accusé de délit d'initié par le gendarme québécois des marchés financiers. M. Baazov avait alors cherché à racheter Amaya afin de la retirer de sa cotation à la Bourse de Toronto.

William Hill est de son côté la plus grande société britannique de bookmakers, avec près de 2.400 boutiques partout au Royaume-Uni. Les parieurs peuvent tenter leur chance sur une large palette de sujets, des matches de football aux courses de lévrier en passant par les élections politiques et le choix du prénom du futur rejeton de la famille royale.

William Hill a décliné cet été une offre de fusion à trois avec deux autres sociétés de paris, 888 Holdings et Rank Group, jugeant qu'elle sous-estimait sa valeur.

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