PEKIN/OTTAWA, 27 mars (Reuters) - Les États-Unis ont condamné samedi les sanctions prises par la Chine à l'encontre de deux responsables d'une organisation américaine de défense des libertés religieuses et d'un parlementaire canadien dans le cadre d'un différend concernant le traitement réservé par Pékin aux musulmans Ouïghours et à d'autres minorités.

Les mesures prises par la Chine "ne font que contribuer à attirer l'attention sur le génocide et les crimes contre l'humanité qui sont en cours au Xinjiang. Nous sommes solidaires du Canada, du Royaume-Uni, de l'Union européenne et d'autres partenaires et alliés du monde entier qui demandent à la Chine de mettre fin aux violations des droits de l'homme et aux abus", a déclaré le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, dans un communiqué.

Les sanctions de Pékin font suite à celles imposées par les États-Unis, l'Union européenne, la Grande-Bretagne et le Canada en début de semaine pour atteintes aux droits de l'homme dans le Xinjiang.

Des défenseurs des droits de l'homme et des experts de l'Onu estiment qu'au moins un million de Ouïghours sont détenus dans des camps dans le Xinjiang, dans l'ouest de la Chine, où ils seraient soumis au travail forcé, à la torture et à des campagnes de stérilisation, des accusations rejetées par Pékin.

Le gouvernement chinois nie tout abus et affirme que ceux-ci dispensent une formation professionnelle et sont nécessaires pour lutter contre l'extrémisme.

La déclaration d'Antony Blinken est intervenue après que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé Pékin et promis de défendre les droits de l'homme.

(Ryan Woo et Steve Scherer; version française Camille Raynaud)