DUBAI, 11 août (Reuters) - Les discussions prévues le mois
prochain entre les parties en conflit au Yémen seront consacrées
principalement à un accord de gouvernement de transition et au
désarmement des combattants, a déclaré Martin Griffiths,
émissaire spécial de l'Onu, samedi.
Griffiths tente de mettre fin à ce conflit qui a fait plus
de 10.000 morts et placé le pays au bord de la famine.
Des consultations doivent débuter le 6 septembre à Genève
sur le cadre des pourparlers de paix et sur des mesures
d'établissement de la confiance.
"Nous allons en premier lieu tenter de parvenir à un accord
entre le gouvernement yéménite et les Houthis sur les questions
essentielles de fin de la guerre et d'un gouvernement d'unité
nationale auquel tout le monde participe", a dit Griffiths au
journal saoudien Al Aousat.
"Cela va exiger un accord signé qui prévoit une phase de
transition politique sous un gouvernement d'union nationale et
la mise en place de dispositions sécuritaires pour le retrait et
le désarmement de tous les groupes armés au Yémen", a-t-il
ajouté.
Ces consultations devront conduire à des négociations
directes.
La coalition des pays arabes sunnites sous commandement
saoudien et soutenue par les Occidentaux intervient depuis 2015
contre les milices chiites Houthies alignées sur l'Iran afin de
rétablir le gouvernement en exil du président Abd Rabbou Mansour
Hadi.
Pour l'instant, les démarches menées par Griffiths ont évité
une attaque de la coalition contre le port d'Hodeïda tenu par
les miliciens chiites et principal point d'entrée de l'aide
humanitaire dans le pays.
Les précédentes initiatives de l'Onu en vue d'un règlement
du conflit se sont toutes soldées par des échecs dans cette
guerre qui est un affrontement indirect entre l'Arabie saoudite
et l'Iran.
Les derniers entretiens en date en 2016 s'étaient conclus
par un retrait du gouvernement Hadi après le rejet par les
Houthis de la proposition de l'Onu demandant aux miliciens de
quitter les trois principales villes du pays dont la capitale
Sanaa avant d'entamer des négociations pour former un
gouvernement.
(Ghaida Ghantous; Pierre Sérisier pour le service français)