DUBLIN (Reuters) - Un relèvement de 50 points de base des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne lors de sa réunion de ce mois-ci constitue le minimum requis, mais les responsables de l'institut ne doivent pas exclure de porter les taux en "territoire restrictif" l'an prochain, a déclaré lundi Gabriel Makhlouf, gouverneur de la Banque centrale d'Irlande et membre du Conseil des gouverneurs de la BCE.

"Pour poursuivre sur notre voie visant à ramener l'inflation à notre objectif de 2%, je vois une augmentation de 50 points de base des taux d'intérêt comme le minimum nécessaire lors de notre réunion de décembre", a-t-il dit.

Depuis juillet, la BCE a relevé ses taux d'intérêt au total de 200 points de base, portant ainsi le taux de dépôt de -0,5% à 1,5% alors que l'inflation en zone euro a atteint 10,0% en novembre, selon les premières estimations.

"Jusqu'où devons-nous aller en termes de hausse des taux d'intérêt en 2023 ? Nous devons être ouverts (à l'idée) de taux directeurs qui entrent en territoire restrictif pendant un certain temps. Il est prématuré de parler du point terminal des taux directeurs au regard des niveaux d'incertitude qui prévalent", a-t-il déclaré.

François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a également estimé ce lundi qu'il était prématuré d'évoquer un "taux terminal" qui constituerait un pic pour le coût du crédit en zone euro.

(Reportage Padraic Halpin; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)