Bruxelles (awp/afp) - Le chômage est resté quasi stable en avril dans la zone euro, selon une estimation mercredi de l'Office européen des statistiques Eurostat. Ce dernier précise cependant que son mode de calcul ne permet pas de "saisir pleinement" les conséquences du coronavirus sur le marché du travail.

Le chômage s'est affiché à 7,3% en avril, le deuxième mois pendant lequel des mesures de confinement liées au Covid-19 ont été appliquées dans la plupart des pays de la zone euro. Il s'était établi à 7,1% en mars.

Cette faible hausse s'explique par le critère utilisé par Eurostat pour définir le chômage, celui du Bureau international du Travail (BIT), qui désigne comme chômeurs "les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines".

Or, si une très forte hausse des demandes d'indemnisation chômage a été enregistrée en mars, "une part importante" des personnes inscrites jusqu'alors n'ont plus été considérées comme en "recherche active d'emploi", soit en raison des limitations imposées par le confinement, soit parce qu'elles n'étaient plus disponibles pour travailler, par exemple parce qu'elles ont dû garder leurs enfants.

"Cette situation conduit à des écarts entre le nombre de chômeurs enregistrés dans les agences pour l'emploi et ceux mesurés comme chômeurs selon la définition du BIT", explique Eurostat, qui promet "des indicateurs supplémentaires" pour compléter ces données. Dans l'ensemble de l'UE, le chômage s'est élevé à 6,6% en avril, contre 6,4% en mars.

afp/buc