Airbus prévoit une croissance moyenne de 3,6 % des services aéronautiques au cours des vingt prochaines années, ce qui devrait générer des emplois pour 2,35 millions de pilotes, mécaniciens et autres professionnels afin de répondre à la hausse du trafic aérien.

Le constructeur européen fait partie des nombreuses entreprises du secteur aérospatial qui, ces dernières années, se sont tournées vers les services en complément de leur activité traditionnelle de fabrication. Cette stratégie vise à concurrencer les prestataires indépendants sur le marché très lucratif de la maintenance et des services après-vente.

Airbus estime que la valeur totale du marché des services atteindra 311 milliards de dollars par an d'ici 2044.

La demande pour la maintenance dite « off-wing », c'est-à-dire les visites en ateliers de réparation, devrait plus que doubler en valeur pour atteindre 218 milliards de dollars sur la période, tandis que la maintenance « on-wing » ou les inspections légères et autres opérations de maintenance courante devraient passer de 21 milliards à 34 milliards de dollars.

Les dirigeants d'Airbus précisent que les chaînes d'approvisionnement mondiales, qui alimentent à la fois les réseaux de réparation et les usines de production de nouveaux avions, sont toujours en phase de reprise après la pandémie de COVID-19, mais la situation s'améliore progressivement.

En 2024, le coeur de métier d'Airbus - la construction d'avions - a généré 10 % de ses revenus grâce aux services.

En juin, Boeing avait de son côté estimé la demande totale de services commerciaux à 4,7 billions de dollars sur les vingt prochaines années, sur la base d'une croissance annuelle moyenne de 3,8 %.