Après un début de séance en légère hausse, la Bourse de Milan, à l'instar des autres places européennes, a soudainement inversé sa tendance pour basculer dans le rouge, entraînée par les nouvelles en provenance de France où le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé sa démission.

Les marchés réagissent négativement à cette annonce, inattendue alors qu'hier encore le chef du gouvernement avait nommé les ministres de la nouvelle équipe exécutive.

Face à ce nouveau scénario politique français, redevenu extrêmement incertain, les investisseurs relèguent au second plan les signaux positifs initiaux offerts par les nouveaux sommets atteints vendredi à Wall Street et par la hausse ce matin de la Bourse de Tokyo, dans le sillage de l'élection de Sanae Takaichi à la présidence du Parti libéral-démocrate au pouvoir.

Aux alentours de 10h00, l'indice FTSE Mib reculait de 0,8 %, entraîné par les valeurs bancaires, en forte baisse à la suite des ventes massives sur leurs homologues françaises. INTESA, UNICREDIT et MPS figurent parmi les plus touchées du secteur italien, affichant des pertes de plus de 1,5 %.

Dans un marché largement orienté à la baisse, STELLANTIS se distingue à contre-courant avec une progression de 0,5 %, bien qu'en retrait par rapport à ses gains initiaux. Samedi, Bloomberg a indiqué que le groupe automobile prévoit d'investir environ 10 milliards de dollars aux États-Unis.

En dehors de l'indice principal, SAFILO chute de plus de 6 % après que Kepler Cheuvreux, au vu de la forte progression du titre durant l'été, a abaissé sa recommandation sur le groupe d'optique de « achat » à « conserver », tout en relevant l'objectif de cours à 1,7 euro contre 1,2 précédemment.

À l'inverse, fort rebond pour AEFFE, qui s'envole de 12,6 % avec une suspension de cotation pour excès de volatilité, après la chute de plus de 40 % enregistrée vendredi lorsque la société de mode avait annoncé l'ouverture d'une procédure de règlement négocié de la crise d'entreprise.

(Andrea Mandalà, édition Sabina Suzzi)