Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note fortement négative mercredi, repassant sous la barre des 12'000 points autour de laquelle elle avait navigué en cours de séance. Les investisseurs attendaient avec impatience la décision de politique monétaire de la BNS jeudi, alors que les tensions entre les pays de l'Otan et la Russie inquiétaient.

La Banque nationale suisse (BNS) devrait laisser son taux directeur inchangé à 0% jeudi, de l'avis de la majorité des économistes interrogés par AWP. L'inflation est en effet dans les clous et la situation au niveau des taux de changes plus ou moins maîtrisée.

Les tensions entre la Russie et les pays de l'Otan, après des incursions d'avions de combat russes, inquiétaient les intervenants. "Les marchés observent avec grande inquiétude les tensions croissantes entre l'Otan et la Russie. Les provocations ne sont pas nouvelles, mais la situation actuelle pourrait rapidement dégénérer en un conflit militaire ouvert", a averti l'analyste Frank Sohlleder d'Activtrades.

A New York, les trois principaux indices évoluaient de justesse dans le rouge.

A la Bourse suisse, le Swiss Market Index (SMI) a fini la journée en baisse de 1,02% à 11'978,83 points, après un plus bas à 11'960,52 points et un plus haut à 12'046,94 points. Le SLI a terminé en recul de 1,05% à 1969,73 points et le SPI a abandonné 0,91% à 16'650,65 points.

Le petit groupe des gagnants a été emmené par Schindler (+1,0%), Novartis (+0,3%) et Galderma (+0,2%) qui a cédé ses gains.

Le fabricant lucernois d'ascenseurs et escaliers mécaniques va construire une nouvelle usine à Riazzino, dans la région de Locarno. Le nouveau site disposera d'une surface de 16'000 mètres carrés et se concentrera sur les domaines de l'électronique et du montage.

Les deux géants pharmaceutiques rhénan Roche (-2,0%) et Novartis rivalisent de publicité ces jours au congrès annuel du Comité européen pour le traitement et la recherche contre la sclérose en plaques (Ectrims), qui se tient jusqu'à vendredi à Barcelone.

Le troisième poids lourd Nestlé (-0,5%) faisait face à la fronde d'UFC-Que Choisir. L'association française de consommateurs demande au tribunal de Nanterre le retrait temporaire des bouteilles Perrier, marque de Nestlé Waters, dont elle considère la commercialisation en tant qu'eau "minérale naturelle" comme trompeuse.

UBS (-1,0%) a aussi cédé ses gains. Son président Colm Kelleher a appelé le Département fédéral des finances (DFF) à négocier un compromis en matière de fonds propres. Concernant une éventuelle relocalisation du siège social d'UBS à l'étranger, l'Irlandais a nié l'existence de discussions avec les autorités américaines à ce titre.

Les plus forts replis ont été enregistrés par Swatch Group (-3,9%) qui a creusé ses pertes, Partners Group (-2,7%) et Lonza (-2,7%).

Sur le marché élargi, Siegfried (-2,9%) a fait les frais d'un début de couverture à "hold" par Kepler Cheuvreux.

Les plus importantes pertes ont été enregistrées par Santhera (-8,2%) et Bioversys (-8,2%), alors qu'Airesis (+31,3%) et Rieter (+14,2%) ont bondi.

Dans le cadre de l'augmentation de capital du fabricant de machines textiles, l'actionnaire de référence Peter Spuhler pourrait avoir exercé ses droits de souscription, selon une annonce de l'opérateur de la Bourse SIX sur les transactions de la direction. Un membre du conseil d'administration a ainsi acheté au total 43,44 millions d'actions pour 158,1 millions de francs suisses

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