Genève (awp) - La Bourse suisse débutait sa dernière séance de la semaine en ordre dispersé, suspendue à l'instar des autres places européennes à la nomination d'un nouveau Premier ministre en France, prévue ce jour. Les investisseurs attendaient également avec fébrilité le coup d'envoi de la saison des résultats la semaine prochaine.

Au plan des données économiques, "la fermeture du gouvernement américain nous fait avancer à l'aveuglette", relève Ipek Ozkardeskaya de Swissquote. Le "shutdown" a entraîné la suspension de toute publication de statistiques économiques officielles, dont un rapport-clé sur l'emploi. Le brouillard pourrait persister, les Etats-Unis s'avançant vers une nouvelle semaine de blocage budgétaire après un nouveau rejet d'un texte jeudi au terme d'un septième vote.

A Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,52%, l'indice Nasdaq 0,08% et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,28%.

"Dans l'ensemble, le marché a connu une séance de consolidation plus qu'un réel repli, illustrant une simple pause dans une tendance haussière toujours solide", commente John Plassard de Cité Gestion.

Ce vendredi, c'est la confiance du consommateur en Suisse, l'emploi au Canada et la confiance du consommateur américain, selon l'Université du Michigan qui retiendront l'attention.

Vers 09h20, le Swiss Market Index (SMI) regroupant les principales capitalisations reculait de 0,04% à 12'603,74 points, tandis que le Swiss Leader Index (SLI) grappillait 0,04% à 2047,72 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) perdait 0,05% à 17'382,49 points.

Sur les trente valeurs phare, quatorze reculaient et seize progressaient.

SGS (+1,0%) se plaçait provisoirement en tête. Goldman Sachs a relevé sa recommandation à "neutre", après "vendre", la banque américaine estimant que le profil risque/rendement du géant de l'inspection et de la certification est désormais plus équilibré.

Kühne + Nagel (+0,9%) et Julius Bär (+0,7%) complétaient le podium.

Sika gagnait aussi un peu de terrain (+0,5%). Plusieurs analystes ont tout récemment revu à la baisse l'objectif de cours du chimiste de la construction, estimant que s'il est bien orienté à moyen terme, les incertitudes mondiales pourraient dans un premier temps peser sur sa croissance.

Les poids lourds suivaient des directions opposées: Nestlé (+0,1%) avançaient, quand Roche (bon - 0,3%) et Novartis (-0,4%) avaient grise mine.

La lanterne rouge revenait à Swisscom (-1,5%). JPMorgan a repris la couverture du numéro un helvétique des télécommunications à "sous-pondérer", assorti d'un objectif de cours de 525 francs suisses, nettement inférieur à son cours actuel. L'analyste de la banque américaine estime notamment que la pénétration du marché par des fournisseurs secondaires et tiers augmente, entraînant possiblement des pertes de parts de marché pour le géant bleu.

Sur le marché élargi, le fabricant zurichois de puces u-blox progressait (+2,1%), dopé par un premier pointage de l'offre publique d'achat par Advent. A ce jour, quelque 4,8 millions d'actions u-blox, représentant 61,13% du capital de l'entreprise, ont été servies.

A l'inverse, Idorsia plongeait (-9,4%) après le placement de 16,4 millions d'actions nominatives au prix de 4 francs suisses chacune, ayant entraîné une dilution pour ses actionnaires.

Le fabricant de dispositifs d'auto-injection Ypsomed (-0,2%) a annoncé construire une première manufacture aux Etats-Unis, un investissement devisé à 200 millions d'euros entraînant la création de 100 emplois sur place.

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