Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore progressé vendredi, alignant une cinquième séance de hausse cette semaine. Les investisseurs ne se laissent pas démonter par la paralysie budgétaire qui bloque les Etats-Unis depuis trois jours maintenant. Le SMI se retrouve désormais au-dessus de la barre des 12'500 points qu'il n'avait plus franchie depuis le "liberation day" de Donald Trump.
A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, pas perturbée par le report du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis en raison de la paralysie budgétaire que connaît le pays.
Pour Raiffeisen, ce calme des investisseurs est surprenant, d'autant plus que les incertitudes économiques et géopolitiques se sont récemment accrues. "Il semble même que les investisseurs réagissent avec une certaine indifférence à la paralysie budgétaire américaine. Cette situation est dangereuse, car les positions des partis sont actuellement tranchées et la fin n'est pas encore en vue", a commenté l'analyste de la coopérative bancaire Jeffrey Hochegger.
En Suisse, l'hôtellerie a connu une bonne saison estivale, avec 5,0 millions de nuitées en août, soit une hausse de 3,2% par rapport au même mois de 2024. La croissance atteignait 2,7% en juillet et 1,8% en juin.
Le SMI a terminé en hausse de 0,64% à 12'507,17 points, avec un plus haut à 12'549,06 et un plus bas à 12'440,74. Le SLI a avancé de 0,6% à 2027,43 points et le SPI a gagné 0,54% à 17'208,77 points. Sur les trente valeurs vedettes, 22 ont avancé et huit reculé.
Alcon (+2,3%), UBS Group (+2,2%) et Lonza (+2,1%) ont fini sur le podium.
Dans le camp des poids lourds, Novartis (+1,2%) et Roche (+0,9%) ont soutenu l'indice, alors que le géant de l'alimentaire Nestlé (-0,6%) a lui cédé du terrain.
Roche doit composer avec le départ de l'une de ses administratrices, Claudia Süssmuth Dyckerhoff, qui a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat lors de la prochaine assemblée générale. Elle est candidate à un siège à l'organe de surveillance du sous-traitant Lonza, en qualité de vice-présidente.
Par ailleurs, la filiale américaine de Roche, Genentech, a obtenu aux Etats-Unis l'homologation d'une combinaison entre les médicaments Tecentriq et Zepzelca pour le traitement de patients atteints de cancer du poumon au stade avancé.
Le gestionnaire d'actifs CVC Strategic Opportunities va prendre, pour un montant non communiqué, une participation de 20% dans l'exploitant britannique d'écoles privées International Schools Partnership (ISP), dans lequel Partners Group (+1,6%) détient également une importante participation.
Holcim (-2,8%) a fini lanterne rouge, derrière VAT Group (-1,2%) et le bon Lindt (-0,8%).
L'Autorité française de la concurrence va examiner l'acquisition de la société Alkern, spécialisée dans le béton préfabriqué, par Holcim Investments.
Sur le marché élargi, le spécialiste des logiciels informatiques Also (-0,4%) va limiter sa direction à quatre membres au lieu de huit auparavant, afin d'accélérer la prise de décision.
Le géant des produits cacaotés Barry Callebaut (-0,5%) pourrait, à terme, quitter la Bourse suisse. La famille Jacobs, actionnaire historique, aurait mené des négociations dans ce sens avec la société d'investissement CVC Capital Partners, selon une dépêche de Bloomberg qui cite des sources proches du dossier.
Le chimiste des spécialités Clariant (-0,1%) est sur la sellette. Les plaintes continuent de pleuvoir contre le bâlois, épinglé en 2020 avec trois autres entreprises dans une affaire d'entente sur les prix pour l'achat d'éthylène. Les géants pétroliers BP Europe et ExxonMobil ont lancé des procédures en Allemagne contre les protagonistes de ce scandale.
Le laboratoire Santhera (+5,1%) a annoncé que le Canada a donné le feu vert à son traitement phare Agamree contre la myopathie de Duchenne (DMD). Il s'agit de la seule thérapie homologuée contre cette maladie dans le pays, destinée à des patients de 4 ans et plus.
Le projet de reprise du fabricant zurichois de puces U-blox (stable) par le fonds d'investissement massachussetais Advent franchit un écueil. La Commission des offres publiques d'achat (Copa) a balayé une opposition formulée par les actionnaires EQMC Europe Development Capital Fund et QIF CCF - Mercer Investment Fund 2.
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