L'inflation globale au Nigeria a chuté à son niveau le plus bas depuis plus de trois ans en septembre, portée par une modération des prix alimentaires, selon les données officielles publiées mercredi, apportant un certain soulagement aux responsables politiques confrontés à la pression du coût de la vie.
Le Bureau national des statistiques a indiqué que l'indice des prix à la consommation est tombé à 18,02 % en glissement annuel le mois dernier, contre 20,12 % en août.
L'inflation avait culminé à près de 35 % en décembre, avant que l'organisme statistique ne révise son année de base et n'ajuste la pondération des articles composant son panier de prix plus tôt cette année.
L'inflation alimentaire, qui représente la majeure partie des dépenses des ménages, a reculé à 16,87 % en septembre, contre 21,87 % le mois précédent, reflétant une amélioration de l'offre et les récoltes saisonnières.
Selon le Bureau national des statistiques, les secteurs des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, des restaurants et services d'hébergement, ainsi que des transports, ont le plus contribué à l'inflation.
Ce ralentissement intervient alors que les Nigérians continuent de faire face aux conséquences économiques des vastes réformes introduites par le président Bola Tinubu, notamment la suppression des subventions sur le carburant et l'unification du taux de change. Bien que destinées à rétablir la discipline budgétaire et à attirer les investissements, ces mesures ont entraîné une forte hausse du coût de la vie.
La Banque centrale du Nigeria a abaissé le mois dernier son taux directeur pour la première fois depuis 2020, évoquant des prévisions de poursuite de la désinflation. Le gouverneur Olayemi Cardoso a indiqué que la banque visait une inflation à un chiffre et maintiendrait une approche fondée sur les données pour la politique monétaire.
Selon les analystes, la baisse continue de l'inflation pourrait offrir à la banque centrale une marge de manoeuvre pour assouplir davantage les taux, même si des risques persistent en raison de la faiblesse de la demande des consommateurs et des pressions budgétaires.


















