La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a déclaré lundi que l'institution continuerait de pousser le Groupe des 20 principales économies (G20) à se concentrer sur les problèmes de dette persistants qui pèsent sur les économies en développement.
Intervenant lors des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington, Kristalina Georgieva a souligné que l'impact des droits de douane américains avait été moins spectaculaire que prévu, mais que l'incertitude demeurait élevée.
« La croissance est lente, la dette est élevée et les risques de retournement financier sont bien présents, ils sont là », a-t-elle affirmé, ajoutant que les pays devaient être « beaucoup, beaucoup, beaucoup plus concentrés sur la réduction des niveaux d'endettement ».
La semaine dernière, Mme Georgieva a indiqué que la dette publique mondiale devrait dépasser 100 % du PIB d'ici 2029.
La dirigeante du FMI a précisé que l'institution travaillait en étroite collaboration avec la Banque mondiale pour venir en aide aux pays qui, sans présenter un niveau de dette insoutenable, font face à de graves problèmes de liquidité. Elle a également assuré que le FMI s'efforcerait de maintenir la question de la dette à l'ordre du jour du G20.
« Vous nous verrez continuer à dialoguer avec le G20 », a-t-elle affirmé. « Nous voulons que ce sujet reste une priorité majeure... S'il vous plaît, c'est une question prioritaire. »
L'Afrique du Sud, qui assure actuellement la présidence du G20, a fait de la viabilité de la dette un axe central de son mandat. Les États-Unis, qui prendront la présidence du G20 en décembre prochain, n'ont pour l'heure pas manifesté un grand intérêt pour ce dossier.
Kristalina Georgieva a insisté sur l'importance de reconnaître que les pays devaient générer de la croissance pour sortir de la spirale de la dette, soulignant la nécessité de créer des emplois et de garantir l'accès à la technologie.
Les pays en développement, déjà confrontés à des niveaux d'endettement élevés, ont vu leur situation se détériorer avec l'imposition de droits de douane massifs par le président américain Donald Trump. En avril, la Banque mondiale indiquait que la moitié des quelque 150 pays en développement étaient soit incapables d'honorer le service de leur dette, soit au bord de cette situation.
Selon les dernières données de l'Institut de la finance internationale, la dette totale des marchés émergents a augmenté de 3,4 billions de dollars au deuxième trimestre, atteignant un record de plus de 109 billions de dollars.


















