La facture de la banque américaine Citigroup pour la rénovation de sa tour à Londres s'élève désormais à 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard de livres sterling), a indiqué la société à Reuters, mettant en lumière les défis liés à la modernisation des espaces de travail pour inciter les employés à revenir au bureau.

Ce coût, confirmé pour la première fois par Citi, se rapproche des 1,2 milliard de livres sterling (1,63 milliard de dollars) déboursés par la banque américaine pour acquérir l'immeuble en 2019.

Le budget a été revu à la hausse après que Citi a élargi ses effectifs et décidé d'aménager des espaces supplémentaires, a confié un dirigeant de l'entreprise à Reuters, sans toutefois révéler le budget initial.

Citi précise que cet investissement témoigne de son engagement envers le Royaume-Uni, où elle emploie 14 000 personnes, dont 10 000 à Londres.

La directrice générale de Citi, Jane Fraser, se rendra au Royaume-Uni cette semaine, à l'occasion de la visite d'État du président américain Donald Trump. Elle sera accompagnée d'autres dirigeants d'entreprises américaines pour des rencontres avec M. Trump et des ministres britanniques, a indiqué Edward Skyler, responsable des services d'entreprise et des affaires publiques chez Citi.

Un porte-parole de Citi a confirmé que l'investissement de 1,1 milliard de livres dans son siège londonien correspond au montant cité samedi par le gouvernement britannique dans sa communication sur les engagements d'entreprises américaines au Royaume-Uni.

Citi a refusé de préciser la part du budget déjà dépensée pour ce projet, lancé en 2022 et dont l'achèvement est prévu pour l'année prochaine.

La rénovation de la tour du 25 Canada Square comprend notamment la création de nouveaux jardins et espaces de services, la connexion des équipes à travers des « villages » sur plusieurs niveaux, ainsi que la modernisation des systèmes d'énergie et d'eau.

Le Financial Times avait rapporté en janvier que le coût du projet avait dépassé le milliard de livres sterling.

Sous la direction de Jane Fraser, Citi fait figure d'exception à Wall Street en maintenant une politique de travail hybride, autorisant ses collaborateurs à télétravailler jusqu'à deux jours par semaine.

Après la pandémie de COVID-19, qui a généralisé le télétravail, les prix de l'immobilier de bureau ont plongé, obligeant les propriétaires à repenser les bâtiments anciens et excentrés, avec des quartiers d'affaires comme Canary Wharf à Londres particulièrement touchés.

Le propriétaire Canary Wharf Group a d'ailleurs annoncé des plans de rénovation pour une tour voisine de 45 étages, que va quitter HSBC.

Le concurrent de Citi, JPMorgan, examine pour sa part plusieurs options concernant sa propre tour à Canary Wharf, dont une possible rénovation, la construction d'un nouvel immeuble à proximité, ou un déménagement dans le centre de Londres, avait déjà rapporté Reuters.

(1 livre sterling britannique = 1,3556 dollar américain)

(1 dollar américain = 0,7377 livre sterling)