Les cours du cuivre ont légèrement reculé lundi, effaçant une partie de leurs gains récents après avoir atteint 10 800 dollars la tonne, un sommet inégalé depuis mai 2023. Le contrat de référence a terminé en baisse de 0,7% à 10 636 dollars, dans un contexte marqué par un renforcement du dollar américain. Cette consolidation a incité de nombreux investisseurs à prendre leurs bénéfices, reléguant au second plan les inquiétudes liées aux perturbations d’approvisionnement persistantes dans plusieurs grandes mines.

La flambée récente des prix s’explique en partie par la faible activité sur les marchés chinois pendant la Golden Week, qui a réduit les volumes d’échange et accentué les mouvements à la hausse. Toutefois, la vigueur du billet vert a rendu les matières premières libellées en dollars moins attractives pour les acheteurs étrangers, poussant certains opérateurs à liquider leurs positions longues. Malgré ce repli technique, les interruptions de production en Indonésie, en RDC et au Chili continuent de peser sur les perspectives d’offre.

Selon Goldman Sachs, le marché du cuivre reste légèrement excédentaire à court terme, et un plafond autour de 11 000 dollars devrait limiter les hausses jusqu’en 2026, malgré la baisse de production mondiale de cuivre raffiné. Sur les autres marchés de métaux industriels, l’aluminium a progressé de 0,2% à 2 715 dollars la tonne, tandis que le plomb a cédé 0,5% à 2 009 dollars. Le zinc, l’étain et le nickel ont également terminé en baisse, affectés par des facteurs spécifiques à chaque segment.