(Alliance News) - Les marchés londoniens devraient ouvrir en repli ce jeudi, alors que les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine pèsent sur le moral des investisseurs, en amont de la publication du produit intérieur brut britannique pour le mois d'août.
Selon IG, les contrats à terme anticipent une ouverture du FTSE 100 en baisse de 22,8 points, soit 0,2%, à 9 401,95 points ce jeudi. L'indice des grandes capitalisations londoniennes avait terminé mercredi en recul de 28,02 points, soit 0,3%, à 9 424,75 points.
La livre sterling progressait à 1,3418 USD jeudi matin à Londres, contre 1,3395 USD à la clôture des marchés actions mercredi. L'euro montait à 1,1658 USD contre 1,1635, tandis que le dollar reculait face au yen à 151,11 JPY contre 151,20.
D'après le consensus relayé par FXStreet, l'économie britannique devrait avoir progressé de 0,1% sur un mois en août, après avoir stagné en juillet.
Le rendement de l'emprunt américain à 10 ans s'élevait à 4,03% jeudi, contre 4,02% à la clôture de Londres mercredi. Le rendement à 30 ans atteignait 4,62%, contre 4,61%.
À New York mercredi, le Dow Jones Industrial Average a terminé légèrement en baisse, le S&P 500 a gagné 0,4% et le Nasdaq Composite a progressé de 0,7%.
En Chine, le Shanghai Composite cédait 0,2%, tandis que le Hang Seng à Hong Kong reculait de 0,7%. À Tokyo, le Nikkei 225 gagnait 1,2% et à Sydney, le S&P/ASX 200 montait de 0,9%.
Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a vivement critiqué mercredi les restrictions chinoises sur les exportations de terres rares, qualifiant la situation de « Chine contre le reste du monde », et affirmant que Washington et ses alliés « ne se laisseraient ni commander ni contrôler ».
« Ceci doit être un signal clair à nos alliés : nous devons agir ensemble, et nous agirons ensemble », a déclaré Bessent lors d'une conférence de presse. « Nous ne laisserons pas un groupe de bureaucrates à Pékin tenter de gérer les chaînes d'approvisionnement mondiales. »
Ses propos interviennent alors que les grands dirigeants économiques mondiaux se rassemblent cette semaine à Washington pour les réunions d'automne du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
« Nous devons collaborer pour réduire les risques et diversifier nos chaînes d'approvisionnement loin de la Chine aussi rapidement que possible », a insisté Bessent.
La guerre commerciale entre Washington et Pékin a été relancée lors du second mandat du président américain Donald Trump, avec des droits de douane de part et d'autre atteignant par moments des niveaux à trois chiffres, perturbant les chaînes d'approvisionnement.
Les deux parties ont réduit l'intensité des droits de douane, mais leur trêve reste fragile et doit expirer début novembre.
Face aux récentes restrictions sur les terres rares, Donald Trump a menacé d'imposer une taxe supplémentaire de 100% sur les produits chinois à partir du 1er novembre.
Le président Trump a ajouté à l'inquiétude ambiante mercredi en déclarant à la presse que les deux pays étaient engagés dans une guerre commerciale.
« Eh bien, vous y êtes déjà », a-t-il répondu à un journaliste qui l'interrogeait sur la perspective d'un conflit commercial prolongé en l'absence d'accord avec son homologue chinois Xi Jinping.
L'once d'or s'est appréciée à 4 209,81 USD tôt jeudi, contre 4 199,71 USD mercredi après-midi à Londres. Le baril de Brent gagnait également du terrain, à 62,29 USD contre 62,20 USD.
L'agenda économique mondial du jour comprend la publication du PIB et des données sur le commerce au Royaume-Uni, ainsi que l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie aux États-Unis.
Le calendrier des entreprises britanniques prévoit ce jeudi une communication sur l'activité du fabricant de produits chimiques de spécialité Croda, les résultats semestriels du propriétaire de Premier Inn, Whitbread, et une mise à jour trimestrielle du groupe de matériaux de construction Travis Perkins.
Par Eric Cunha, rédacteur en chef Alliance News
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