Le gouvernement britannique a annoncé qu'il allait modifier ses propositions de réforme du système de planification urbaine afin de les rendre plus favorables à la croissance, une initiative susceptible d'atténuer les pressions fiscales croissantes à l'approche du budget prévu le mois prochain.

Le Premier ministre Keir Starmer s'est engagé à « soutenir les bâtisseurs, pas les bloqueurs », critiquant les règles d'urbanisme actuelles du Royaume-Uni qu'il estime freiner le pays.

L'exécutif vise la construction de 1,5 million de logements avant les prochaines élections, prévues en 2029. Toutefois, selon des chiffres de l'Office for Budget Responsibility (OBR) publiés plus tôt cette année, le gouvernement risquerait de ne pas atteindre cet objectif, avec une prévision de 1,3 million de logements supplémentaires seulement.

Le gouvernement a indiqué qu'il introduirait de nouvelles mesures dans son projet de loi phare sur la planification et les infrastructures afin d'atteindre l'objectif des 1,5 million de logements.

« Notre projet de loi pro-croissance sur l'urbanisme montre que nous sommes déterminés à réduire la bureaucratie pour relancer la construction au Royaume-Uni », a déclaré la ministre des Finances, Rachel Reeves, dans un communiqué.

Les modifications limiteront la capacité des recours juridiques à retarder les autorisations de grands projets immobiliers, empêcheront le rejet des demandes de permis de construire par les conseils municipaux pendant que le gouvernement examine une éventuelle intervention, et permettront une approbation plus rapide des nouveaux réservoirs d'eau.

Ces ajustements du projet de loi, qui doit revenir la semaine prochaine devant la chambre haute du Parlement, interviennent alors que l'OBR finalise ses prévisions pour le budget du 26 novembre.

Toute amélioration des perspectives économiques du Royaume-Uni pourrait offrir un répit à Rachel Reeves, qui s'efforce de respecter ses règles budgétaires. Entreprises et ménages redoutent une éventuelle hausse des impôts, même si la ministre s'est engagée à ne pas augmenter l'impôt sur le revenu.