Actions en hausse:

LVMH (+12%) : le géant français du luxe s’envole après avoir publié des ventes trimestrielles supérieures aux attentes, en hausse organique de 1% à 18,28 MdEUR, portées par des signes d’amélioration en Chine. Le marché salue un trimestre qui “stabilise le navire”, selon Jefferies, tandis que la division Mode et Maroquinerie, moteur des profits du groupe, montre un ralentissement du déclin. Dans son sillage, Kering, Hermès, Moncler et Dior gagnent entre +6% et +8%.

Swatch Group (+9%) : le titre s’envole après que Grupo Santander a relevé son objectif de cours de 165 à 174 CHF tout en maintenant sa recommandation à surperformance, saluant la reprise de la demande en Chine et la bonne dynamique commerciale du groupe horloger.

Bouygues (+8%) et Orange (+4%) : les deux opérateurs progressent malgré le rejet immédiat par Altice France de leur offre conjointe avec Iliad pour le rachat de SFR. Déposée mardi soir, la proposition non engageante portait sur la majorité des actifs de l’opérateur pour un montant d’environ 17 milliards d’euros. Le PDG d’Altice France, Arthur Dreyfuss, a confirmé mercredi avoir “immédiatement rejeté” cette offre, tout en soulignant la détermination du groupe à poursuivre son redressement en interne.

Compagnie Financière Richemont (+6%) : le groupe suisse de luxe progresse dans un marché porté par le regain d’optimisme autour du secteur haut de gamme. Les investisseurs saluent la solidité de la marque et anticipent une reprise progressive de la demande, notamment sur le segment de la joaillerie et de l’horlogerie.

Rexel (+4%) : le distributeur de matériel électrique progresse après avoir relevé légèrement sa prévision de croissance pour 2025, désormais attendue “légèrement positive” contre “stable à légèrement positive” auparavant. Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires atteint 4,76 MdEUR, en hausse de 3% à données comparables, porté par l’Amérique du Nord (+7,4%) et la demande dans les datacenters et infrastructures haut débit. Les objectifs de marge et de cash-flow sont confirmés.

ASML (+3%) : le fabricant néerlandais d’équipements pour semi-conducteurs progresse après avoir plus que doublé ses commandes au troisième trimestre (5,4 MdEUR), soutenues par la demande liée à l’IA et aux systèmes EUV. Le groupe confirme une croissance de +15% de ses ventes en 2025, une marge brute d’environ 52%, et anticipe un chiffre d’affaires du T4 entre 9,2 et 9,8 MdEUR.

Air France-KLM (+3%) : la compagnie aérienne progresse après l’annonce du rachat de ses obligations perpétuelles subordonnées, prévu le 24 novembre. Ce remboursement, valorisé à 100 000 € par titre plus 1 625 € d’intérêts courus, renforce la structure financière du groupe et marque une nouvelle étape dans la réduction de sa dette hybride.

Publicis Groupe (+3%) : le titre progresse après que Deutsche Bank a relevé son objectif de cours de 94 à 95 EUR tout en maintenant sa recommandation à conserver, signe d’une confiance prudente dans la solidité opérationnelle du groupe de communication.

Actions en baisse:

Strabag SE (-8%) : le groupe autrichien de construction chute après l’annonce d’un placement accéléré d’actions (ABB). Selon le teneur de livre, la demande potentielle dépasse la taille prévue de l’opération, mais la perspective de dilution pèse sur le titre.

Vossloh (-7%) : le spécialiste allemand des infrastructures ferroviaires chute après la dégradation d’Oddo BHF, qui abaisse sa recommandation de surperformance à neutre et réduit son objectif de cours de 102 à 94 EUR. La banque cite un potentiel de revalorisation désormais limité après le fort parcours du titre depuis le début de l’année.

Theon International (-5%) : le spécialiste chypriote des systèmes de vision nocturne recule après l’annonce de l’acquisition de 9,8% du capital d’Exosens auprès de HLD Europe, principal actionnaire de l’entreprise française. Cette opération, valorisant Exosens à 54 EUR par action, suscite des inquiétudes quant à un possible besoin de financement supplémentaire de Theon, déjà évoqué par son PDG lors d’un appel investisseurs.

Aurubis (-5%) : le groupe allemand de métallurgie recule après l’annonce de Salzgitter, son principal actionnaire, qui a placé 500 MEUR d’obligations seniors échangeables en actions Aurubis arrivant à échéance en 2032. Cette opération, perçue comme une source potentielle de dilution et de pression vendeuse à moyen terme, a pesé sur le titre malgré la solidité des fondamentaux du groupe.

Nexi (-4%) : le spécialiste italien des paiements recule avant la publication de ses résultats trimestriels, attendus le 5 novembre. Intermonte a abaissé son objectif de cours de 8 à 7,4 EUR, anticipant une croissance modérée du chiffre d’affaires (+1,6%) et un léger recul de la marge d’EBITDA. JPMorgan a également réduit son objectif à 5,65 EUR, estimant que la fin du programme de rachat d’actions et le ralentissement des revenus limitent le potentiel de rebond du titre.

Loomis (-2%) : le spécialiste suédois du transport de fonds recule après que Goldman Sachs a abaissé son objectif de cours de 545 à 525 SEK, tout en maintenant sa recommandation à l’achat. La banque justifie cet ajustement par une approche plus prudente sur les marges à court terme, tout en saluant le profil défensif et la génération de trésorerie solide du groupe.

Sulzer (-2%) : le groupe industriel suisse recule après avoir signalé le report de plusieurs projets majeurs à 2026 en raison du climat économique incertain. Ces décalages ont pesé sur la division Chemtech (-20,3% de commandes), malgré la bonne tenue des services (+13,2%) et les perspectives positives liées aux biopolymères et aux carburants durables.