Washington (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en petite hausse lundi, alors que l'Opep+ a annoncé dimanche une dernière hausse de ses quotas de production avant une pause au premier trimestre 2026 pour éviter une offre excédentaire.

"Les huit pays participants ont décidé de mettre en oeuvre un ajustement de la production de 137.000 barils par jour" en décembre, a précisé l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) via un communiqué, une hausse largement anticipée par les analystes.

Mais "en raison de la saisonnalité, les huit pays ont également décidé de suspendre les augmentations de production en janvier, février et mars 2026", précise l'Opep.

"Cette pause tient compte de la réalité saisonnière d'une demande mondiale plus faible pendant les mois d'hiver", précise auprès de l'AFP Rob Haworth, de U.S. Bank Asset Management.

En ajoutant trop de barils, le risque pour l'Opep+ est de faire plonger trop fortement les prix et d'amputer les profits issus de l'or noir, surtout "si les prix commencent à évoluer autour des 50 dollars le baril", estime auprès de l'AFP Stewart Glickman, de CFRA Research.

Dans ce contexte, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a gagné 0,19% à 64,89 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, a pris 0,11% à 61,05 dollars.

Côté géopolitique, les opérateurs surveillent l'impact et la sévérité des sanctions américaines sur deux géants d'hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil.

"Bien que le risque de perturbations de l'approvisionnement ait augmenté, toute baisse des exportations physiques devrait être temporaire", estiment les analystes de J.P. Morgan Commodities Research.

"Les mesures américaines, associées aux actions complémentaires du Royaume-Uni et de l'Union européenne, n'empêcheront pas les producteurs de pétrole russes de poursuivre leurs activités", avancent-ils.

Washington prévoit aussi la possibilité de "sanctions secondaires sur les institutions financières étrangères" qui participeraient à des transactions avec les entités sanctionnées.

"La Chine va probablement défier ouvertement les nouvelles sanctions américaines dans une nouvelle démonstration de force face aux États-Unis", prévient Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, limitant l'effet à la hausse des sanctions sur les prix.

Et de nombreux analystes estiment que les Etats-Unis ne prendront pas de mesures de rétorsion contre les achats de la Chine, avec laquelle ils viennent de passer un accord pour détendre leurs relations commerciales.

afp/rp