L'indice principal de la Bourse canadienne a marqué un repli jeudi, s'éloignant d'un sommet historique sous l'effet d'une hausse des rendements des obligations à long terme, alors que les investisseurs prenaient du recul après les récents gains du marché.

L'indice composé S&P/TSX de Toronto a terminé en baisse de 0,47 % à 29 965,73 points, inversant la tendance après des gains enregistrés en début de séance.

Le rendement des obligations canadiennes de référence à 10 ans a progressé d'environ 2 points de base pour atteindre 3,204 %, exerçant une pression sur les actions. Le rendement des obligations américaines de référence à échéance similaire a augmenté de 1,8 point de base à 3,563 %, dans un contexte de faibles volumes et d'absence de données économiques, conséquence de la paralysie partielle du gouvernement américain.

« Pour l'instant, on est un peu dans une phase d'attentisme, mais je dirais clairement que la hausse des rendements a un impact », a déclaré Shiraz Ahmed, fondateur et PDG de Sartorial Wealth Inc.

« Cela signifie que les données économiques dans les deux pays ne sont pas suffisamment solides pour inciter les banques centrales à agir. »

Le dollar canadien s'est également affaibli face au billet vert, prolongeant les pertes de la séance précédente et rapprochant le huard de son plus bas niveau en quatre mois.

Sur le TSX canadien, les valeurs technologiques ont effacé leurs gains initiaux pour reculer de 0,3 %. La hausse des rendements obligataires réduit la valeur des flux de trésorerie à long terme que les investisseurs attendent des titres technologiques à forte croissance.

Les titres financiers, qui pèsent lourd dans l'indice, ont perdu 0,5 %.

Le secteur des matériaux, qui comprend les actions minières, a chuté de 2,1 % malgré un nouveau record historique des prix de l'or.

Aux États-Unis, le S&P 500 et le Nasdaq ont atteint des sommets historiques en séance, portés par le regain d'espoir concernant des baisses de taux de la Réserve fédérale, qui a permis aux investisseurs de relativiser l'incertitude liée à la fermeture partielle du gouvernement. [.N]