(Alliance News) - easyJet PLC a attiré l'attention de Mediterranean Shipping Co, rapporte mardi le Corriere della Sera. Le groupe de transport maritime envisagerait un investissement, voire une prise de contrôle totale de la compagnie aérienne.
À la Bourse de Londres mardi matin, l'action easyJet progressait de 3,0% à 477,70 pence, après avoir atteint un sommet à 518,00 pence plus tôt dans la séance.
« Le dossier easyJet atterrit sur le bureau de plusieurs acteurs », indique le quotidien italien. Parmi eux figure MSC, intéressé par une prise de participation ou un rachat complet. Selon le Corriere, MSC travaille de concert avec un fonds d'investissement, citant trois sources proches du dossier.
« Il s'agit d'évaluations préliminaires. Et rien ne garantit que le conseil d'administration du transporteur à bas coût acceptera les offres », précise le Corriere.
MSC s'est également penché sur la compagnie américaine à bas coût Spirit Airlines Inc et sur la compagnie nationale portugaise TAP SA comme alternatives, mais easyJet serait jugée plus attractive, selon le journal.
En 2022, MSC, aux côtés de Deutsche Lufthansa, avait envisagé l'acquisition d'ITA Airways Spa, la compagnie italienne. Plus tard cette même année, MSC avait finalement renoncé à cette opération.
Lufthansa détient désormais 41% d'ITA, le reste appartenant à l'État italien.
Le Corriere souligne que l'investissement de groupes de fret, de logistique et de transport maritime dans les compagnies aériennes est devenu une tendance ces dernières années. Le principal actionnaire de Lufthansa est Kuehne & Nagel International AG, avec une participation de 15%. CMA CGM détient 8,8% d'Air France KLM SA, bien que les États français et néerlandais possèdent respectivement 28% et 9,1% du capital.
TAP, de son côté, va bientôt rejoindre un grand groupe du secteur, selon Bloomberg mercredi.
Le directeur général de la compagnie, dont les candidats potentiels incluent International Consolidated Airlines Group SA (maison-mère d'Iberia) et Air France KLM, a fait cette annonce lors du World Aviation Festival à Lisbonne.
« L'époque où l'on pouvait fièrement rester indépendant est révolue. Cela a été possible un temps. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas », a déclaré le PDG Luis Rodrigues, cité par Bloomberg.
Par Eric Cunha, rédacteur en chef Alliance News
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