Washington (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont tutoyé leurs sommets jeudi, profitant d'un enthousiasme persistant quant à de futures baisses de taux de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), même en l'absence de nouveaux indicateurs économiques.
Les trois principaux indices de la Bourse de New York ont touché un nouveau record en clôture: le Dow Jones (+0,17%) à 46.519,72 points, le Nasdaq (+0,39%) à 22.844,05 points et le S&P 500 (+0,06%) à 6.715,35 points.
En Europe, la Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,13%, au plus haut depuis mars 2025. Le Dax de Francfort a gagné 1,28%, proche de son sommet historique de juillet 2025. La Bourse de Londres a quant à elle cédé 0,20% après avoir touché un nouveau sommet en séance, et au lendemain d'un record à la clôture. A Zurich, le SMI a gagné 0,54%.
"Tous les signaux et données négatifs du marché sont systématiquement ignorés et réinterprétés comme un argument en faveur de nouvelles baisses de taux d'intérêt aux États-Unis", commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.
L'arrêt partiel des activités de l'Etat américain, lié au blocage budgétaire au Congrès, a pour conséquence la mise en pause de la publication d'un certain nombre d'indicateurs, notamment sur le marché de l'emploi.
Mais ce n'est pas perçu négativement par les investisseurs, selon lesquels "la Fed devra probablement adopter une approche plus prudente, ce qui signifie une baisse des taux en octobre, car elle ne dispose vraiment d'aucune donnée indiquant que l'économie est suffisamment solide pour ne pas nécessiter une baisse des taux", juge auprès de l'AFP Sam Stovall, de CFRA.
Le dernier indicateur économique d'importance, reçu mercredi, a montré que les entreprises privées ont détruit en septembre plus d'emplois qu'elles n'en ont créés en septembre (-32.000) aux Etats-Unis. Les analystes tablaient sur des créations nettes.
La première baisse de taux de la Réserve fédérale de l'année a été décidée en septembre en réaction à l'affaiblissement du marché du travail américain, en dépit des pressions inflationnistes persistantes.
Dans ce contexte sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à échéance dix ans se détendait, à 4,08% vers 20H50 GMT contre 4,10% à la clôture la veille.
- Les ventes de Tesla ne convainquent pas -
Le constructeur américain de véhicules électriques Tesla a enregistré au troisième trimestre des livraisons en hausse de 7% sur un an, à un niveau nettement supérieur aux attentes, le signe d'un redressement après trois trimestres consécutifs de repli.
Les analystes ont néanmoins nuancé cette performance en rappelant que la perspective de la disparition, fin septembre, du crédit d'impôt fédéral de 7.500 dollars pour l'acquisition d'une voiture électrique avait pesé dans ce rebond.
A la Bourse de New York, le titre a perdu 5,11%, à 436,00 dollars.
- Le pétrole au plus bas depuis mai -
Les cours du pétrole ont poursuivi leur dégringolade jeudi pour atteindre un niveau plus vu depuis près de cinq mois en raison de l'attente d'une nouvelle augmentation de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+).
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a perdu 1,90% à 64,11 dollars, au plus bas depuis début mai.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate a suivi la même direction, cédant 2,10% à 60,48 dollars.
Le dollar était, lui, en hausse prudente, reprenant 0,14% à l'euro, à 1,1716 dollar.
afp/rp


















