Paris (awp/afp) - Le secteur du luxe, porté par le numéro un mondial LVMH, a tiré les actions européennes mercredi - surtout à Paris - tandis que Wall Street, tournée vers les valeurs bancaires, profite aussi de la perspective d'une baisse des taux, renforcée par des propos du patron de la Fed.
A Wall Street, vers 15H45 GMT, le S&P 500 prenait 0,50%, le Nasdaq 0,72% et le Dow Jones 0,25%.
En Europe, la Bourse de Paris a largement surpassé les autres places européennes, portée par les valeurs du luxe, mais également par l'apaisement de la crise politique.
L'indice CAC 40 a gagné 1,99%, Francfort s'est replié de 0,23%, Londres de 0,30% tandis que Milan a cédé 0,40%. A Zurich, le SMI a gagné 0,76%.
En France, le Premier ministre Sébastien Lecornu "s'est engagé à reporter la réforme controversée des retraites jusqu'après les élections de 2027, contribuant ainsi à apaiser les tensions internes après des semaines d'incertitude, ce qui a stimulé les actions", a commenté Frank Walbaum, analyste pour Naga.
A la cote parisienne, c'est LVMH qui a mené la danse, en s'envolant de 12,22% à 597,90 euros après avoir annoncé des ventes un peu meilleures que prévu, grâce au retour des clients en Chine et à une légère reprise des ventes de champagne.
Le numéro un mondial du luxe en a fait profiter ses concurrents: Kering a clôturé en hausse de 4,77% à 313,15 euros et Hermès de 7,35% à 2.175 euros le titre.
Ailleurs en Europe, dans le secteur du luxe, Salvatore Ferragamo a bondi de 7,79%, Moncler de 7,77% et Swatch Group de 8,04%.
Les publications des résultats pour le troisième trimestre arrivent à un moment où "les fondamentaux économiques sont bons" et "dans une période de l'année traditionnellement favorable aux actions", commente Christopher Dembik, conseiller en investissement de Pictet AM.
Aux Etats-Unis, Bank of America et Morgan Stanley ont toutes deux annoncé mercredi avoir dépassé les attentes à l'instar d'autres banques américaines qui ont publié leurs résultats ces derniers jours comme JPMorgan Chase et Goldman Sachs.
Du côté du bras de fer commercial entre les Etats-Unis et la Chine, un signal positif de l'administration américaine a aussi encouragé les indices new-yorkais.
Le ministre américain des Finances s'est dit "optimiste" au sujet des discussions avec Pékin, dans le cadre des tensions autour des échanges de terres rares. "Je suis optimiste. Nous parlons à un niveau très élevé en ce moment même", a déclaré le secrétaire au Trésor Scott Bessent.
Bank of America dépasse les attentes
Bank of America a fait mieux qu'attendu au troisième trimestre avec un chiffre d'affaires en nette hausse, qui a atteint 28,1 milliards de dollars (+11% sur un an), grâce au dynamisme des marchés financiers. A New York, le titre gagnait 4,48% vers 15H55 GMT.
Morgan Stanley a aussi publié des résultats nettement supérieurs aux attentes du marché et grimpait de 5,60% à Wall Street.
Stellantis veut investir aux USA
Le constructeur automobile Stellantis (Jeep, Chrysler, Citroën, Alfa Romeo, Peugeot...) a annoncé mardi avoir l'intention d'investir 13 milliards de dollars dans les quatre prochaines années aux Etats-Unis, ce qui devrait lui permettre d'augmenter de 50% sa production par rapport au niveau actuel. A Paris, le titre a grimpé de 3,21%.
Le dollar recule, l'or bat encore un record
Le billet vert reculait dans le sillage des propos du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, qui ont renforcé les attentes d'une baisse de taux américains.
M. Powell a signalé l'atonie du marché du travail américain, à deux semaines de la prochaine réunion de Fed, où les investisseurs s'attendent à une nouvelle baisse de taux.
Vers 16H00 GMT, le billet vert cédait 0,19% face à la monnaie unique européenne, à 1,1632 dollar pour un euro.
L'or a dépassé la barre des 4.200 dollars l'once, pour atteindre un nouveau niveau historique, à 4.218,29 dollars l'once.
En Inde, la roupie progressait nettement (+0,83% à 88,07 roupies pour un dollar), après des informations de Bloomberg selon lesquelles la Reserve Bank of India a "probablement vendu des dollars" pour soutenir sa propre monnaie, qui frôlait des plus bas historiques.
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