Les principaux indices boursiers ont enregistré une légère baisse jeudi, tandis que le dollar atteignait son plus haut niveau face au yen japonais depuis la mi-février, les investisseurs évaluant les perspectives des politiques budgétaires du Japon.

Les actions étaient globalement en hausse lors des dernières séances, l'indice S&P 500 ayant atteint un record de clôture mercredi, malgré la poursuite de la fermeture du gouvernement fédéral américain et les risques politiques persistants au Japon et en France, qui continuent de préoccuper les investisseurs.

L'euro a également poursuivi sa baisse face au dollar jeudi.

Les prix du pétrole ont reculé, les investisseurs pesant l'impact d'un éventuel accord de cessez-le-feu à Gaza, susceptible d'apaiser les tensions au Moyen-Orient, contre l'enlisement des discussions de paix en Ukraine.

La demande pour les valeurs refuges et la faiblesse du dollar ont propulsé l'or au-dessus de 4 000 $ l'once pour la première fois cette semaine. L'or au comptant a finalement reculé de 1,6 % à 3 973,10 $.

La nouvelle dirigeante du parti au pouvoir au Japon, Sanae Takaichi, a déclaré ne pas souhaiter provoquer une chute excessive de la monnaie japonaise. Le dollar a brièvement cédé du terrain face au yen à la suite de ces déclarations.

Le billet vert s'affichait en hausse de 0,24 % à 153,04 yens, après avoir atteint un sommet à 153,21, son plus haut niveau depuis le 13 février.

Aux États-Unis, la fermeture du gouvernement fédéral, entamée la semaine dernière, prive les investisseurs de rapports économiques clés.

Malgré la faiblesse observée jeudi, le marché actions reste solide, selon Adam Sarhan, directeur général de 50 Park Investments à New York, qui prévient néanmoins que la tendance pourrait s'inverser si la fermeture du gouvernement se prolongeait.

« Nous sommes dans un marché haussier très robuste qui refuse de corriger de manière significative », a-t-il indiqué. « Je m'attends à un repli à un moment donné, mais pour l'instant l'environnement reste très porteur. »

Le Dow Jones Industrial Average a perdu 297,20 points, soit 0,63 %, à 46 306,65 points. Le S&P 500 a reculé de 27,40 points, soit 0,40 %, à 6 726,41 points et le Nasdaq Composite a cédé 62,14 points, soit 0,27 %, à 22 981,65 points.

Le directeur général de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a mis en garde contre un risque accru de correction significative du marché boursier américain dans les six mois à deux ans à venir, citant notamment les tensions géopolitiques, les dépenses publiques et la remilitarisation à l'échelle mondiale.

L'indice MSCI des actions mondiales a reculé de 4,38 points, soit 0,44 %, à 991,73. L'indice paneuropéen STOXX 600 a terminé en baisse de 0,43 %, pénalisé par les fortes pertes enregistrées par HSBC et Ferrari.

Les obligations françaises ont conservé les gains réalisés la veille, portées par l'optimisme quant à la capacité du pays à éviter des élections anticipées. Le bureau du président Emmanuel Macron a indiqué mercredi qu'il nommerait un nouveau Premier ministre dans les 48 heures.

Le rendement de l'emprunt français à 10 ans a progressé de 0,2 point de pourcentage sur la journée, à 3,529 %. L'euro s'établissait en baisse de 0,64 % à 1,1552 $.

Les contrats à terme sur le brut américain ont reculé de 1,04 $ pour clôturer à 61,51 $ le baril, tandis que le Brent a perdu 1,03 $ à 65,22 $.

Le rendement des obligations américaines de référence à 10 ans a progressé de 1,5 points de base à 4,146 %, contre 4,131 % mercredi soir.