Washington (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux se sont une nouvelle fois affichés à des niveaux record vendredi, poussés par la perspective d'un nouvel assouplissement monétaire de la banque centrale américaine (Fed).
A Wall Street, le Dow Jones a avancé de 0,51% à son plus haut historique, l'indice élargi S&P 500 a grappillé 0,01%, franchissant là aussi un nouveau palier, tandis que l'indice Nasdaq a perdu 0,28%.
En Europe, la Bourse de Paris (+0,31%) a conclu à moins de 100 points de son sommet de mars dernier. Francfort a cédé 0,18%, au cours d'un jour férié en Allemagne même si le marché boursier est resté ouvert.
La Bourse de Londres quant à elle a touché un nouveau sommet historique (+0,67%) à 9.491,25 points. A Zurich, le SMI a gagné 0,64%.
"C'est un marché boursier qui continue d'être assez résistant à l'intérêt de vente pour plusieurs raisons, dont la plus importante est probablement l'anticipation de plusieurs baisses de taux (aux Etats-Unis, ndlr) avant la fin de l'année", commente auprès de l'AFP Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Ces attentes, associées à "des données économiques résilientes conduisent à réinvestir tout le cash qui était gardé de côté", explique à l'AFP Claudia Panseri, directrice des investissements pour la France à UBS.
"Tout le monde attendait une correction pendant l'été qui n'a pas eu lieu et on se retrouve avec une banque centrale (la Fed, ndlr) qui ouvre la porte à une baisse des taux. Il y a énormément de liquidités qui doivent être déployées", a-t-elle ajouté.
L'arrêt partiel des activités de l'État fédéral aux États-Unis ("shutdown") depuis mercredi, inquiète peu les marchés même s'il a fallu se priver de la publication d'un des indicateurs les plus importants de l'économie américaine, celui du marché de l'emploi.
Le marché "est toujours concentré sur le rapport ADP de mercredi" selon lequel les entreprises privées ont détruit en septembre plus d'emplois qu'elles n'en ont créés en septembre (-32.000) aux Etats-Unis, estime Patrick O'Hare.
Pour Claudia Panseri, le "+shutdown+ est le 14e depuis 1980, un événement auquel on a déjà fait face". "Pour l'instant, les gens pensent qu'une solution sera trouvée d'ici quelques semaines", assure-t-elle.
La paralysie continuera a minima jusqu'à la semaine prochaine en raison de l'échec, vendredi, d'un nouveau vote sur le budget au Congrès.
L'IA vaut de l'or
"Nous sommes dans l'âge d'or du voyage spatial, de l'IA, de la robotique... Il n'y a jamais eu de meilleur moment pour être enthousiasmé par l'avenir", s'est réjoui vendredi le patron d'Amazon Jeff Bezos, lors de la Tech Week, le congrès de la technologie de Turin en Italie.
Dans le cas de l'IA, "les bénéfices vont être immenses", a assuré celui qui a notamment investi dans la start-up américaine d'IA générative Perplexity.
Après plusieurs annonces venues d'Asie mettant en avant des partenariats dans le secteur de l'intelligence artificielle, les marchés "surfent sur (l'enthousiasme autour de) l'IA qui s'accélère", ont commenté les analystes de Natixis.
Rebond du pétrole avant l'Opep+
Les cours du pétrole ont repris un peu de vigueur vendredi, dans un rebond technique qui masque la semaine la plus baissière depuis le mois de juin, liée aux craintes d'une nouvelle hausse des quotas de l'Opep+ dimanche.
Le baril de Brent de la mer du Nord a pris 0,66% à 64,53 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate a aussi gagné 0,66% à 60,88 dollars.
Mais la tendance sur le marché est à la baisse: le baril de Brent est tombé de près de 8% en une semaine.
Sur le marché des changes, le dollar cédait 0,21% face à l'euro, à 1,1740 dollar pour un euro vers 20H50 GMT.
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