Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales déclinent mardi face à la crainte d'une nouvelle escalade dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, tandis que la saison des résultats commence avec les grandes banques américaines.
En Europe, vers 12H25 GMT, la Bourse de Paris reculait de 1,03%, Francfort chutait de 1,28% et Milan de 1,09%. Londres cédait 0,43%.
A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices s'apprêtaient à ouvrir dans le rouge: le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 1,07%, le S&P 500 lâchait 0,85% et le Dow Jones 0,65% vers 12H25 GMT.
"Il y a de nouvelles tensions commerciales qui pèsent sur les marchés à terme américains", souligne Neil Wilson, analyste de Saxo Markets. Il pointe du doigt les sanctions de la Chine contre cinq filiales américaines d'une des grandes entreprises de construction navale sud-coréennes (Hanwha Ocean), en représailles à des mesures américaines touchant l'industrie navale chinoise.
Ces mesures sont annoncées le jour de l'entrée en vigueur de droits spéciaux imposés aux bateaux américains entrant dans les ports chinois.
La Chine s'est dite mardi prête à se battre "jusqu'au bout" s'il le faut sur les droits de douane, tout en déclarant rester ouverte à la discussion.
"Reste à voir si les États-Unis et la Chine parviendront à une sorte d'accord, peut-être une prolongation de la trêve sur les droits de douane", espère Fawad Razaqzada, de StoneX. "Ce scénario semble plus probable qu'une rupture complète menant à une guerre commerciale totale", a-t-il ajouté.
En France, c'est l'heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée.
Gel des retraites, contribution des plus riches, suppression de postes de fonctionnaires: son projet de budget prévoit un effort d'une trentaine de milliards d'euros pour freiner la dérive des finances publiques, mais le dernier mot reviendra au Parlement.
Parmi les annonces du jour, les investisseurs digéraient les chiffres de l'emploi au Royaume-Uni avec un taux de chômage au plus haut depuis plus de quatre ans lors des trois mois achevés fin août, à 4,8%.
La livre sterling en souffrait sur le marché des changes, reculant de 0,46% par rapport à la devise américaine, à 1,3269 dollar pour une livre.
Michelin dégonfle
A Paris, le titre du fabricant français de pneumatiques chutait de 9% à 26,09 euros vers 12H00 GMT, au plus bas depuis 2022. Michelin a revu à la baisse ses prévisions pour l'exercice 2025 au vu des résultats financiers du troisième trimestre du groupe reflétant une "détérioration supplémentaire de l'environnement économique".
Easyjet convoitée
A Londres, la compagnie aérienne britannique Easyjet gagnait 3,43% après avoir bondi à l'ouverture, sur fond de rumeur de rachat par l'armateur italo-suisse MSC, rapportée dans le quotidien italien Corriere della Serra. Interrogés par l'AFP, MSC a "officiellement nié tout engagement", Easyjet refusant pour sa part de commenter des "spéculations".
L'or et l'argent à des sommets
"L'or, inutile de le dire, a de nouveau grimpé en flèche avec des prix au comptant atteignant 4.179 dollars pendant la nuit, un nouveau record historique", relève Neil Wilson. Vers 12H10 GMT, l'once valait 4128,95 dollars (+0,45%).
L'argent, dopé par les inquiétudes concernant le manque de liquidités sur le marché londonien, est grimpé jusqu'à 53,5463 dollars l'once, ce qui, d'après les données partielles collectées par Bloomberg, constitue son record historique.
Sur le marché des changes, le dollar se maintenait face à l'euro. La devise européenne faiblissait de 0,10% à 1,1561 dollar pour un euro.
Le bitcoin était en baisse de 4% à 111'394 dollars.
Le pétrole retombe
Les cours du pétrole retombent, avec la crainte d'un ravivement de la guerre commerciale entre Washington et Pékin, susceptible d'affecter la demande.
Vers 12H20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 1,83%, à 62,16 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate baissait de 1,96% à 58,32 dollars.
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