Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales naviguent à des niveaux records vendredi, portées par l'engouement autour de l'intelligence artificielle qui dope le secteur technologique mais aussi par les attentes de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).
A Wall Street, le Dow Jones qui a atteint un plus haut historique jeudi mais seulement en séance, gagnait 0,41% quelques minutes après l'ouverture.
Au lendemain de records en séance comme en clôture, le Nasdaq, à dominante technologique, avançait encore de 0,20% et le S&P 500 également.
En Europe, vers 13H35 GMT, la Bourse de Paris était stable (0,00%) après avoir touché un plus haut depuis mars plus tôt dans la séance. A Zurich, le SMI gagnait 0,63%.
Francfort perdait 0,16% mais restait proche de ses niveaux records. La Bourse de Londres prenait quant à elle 0,53%, touchant un nouveau sommet historique en séance vendredi.
- L'IA au premier plan -
Après plusieurs annonces venues d'Asie mettant en avant des partenariats dans le secteur de l'intelligence artificielle, "les marchés continuent de faire preuve de résilience face aux incertitudes et surfent sur (l'enthousiasme autour de) l'IA qui s'accélère", commentent les analystes de Natixis.
Jeudi, l'annonce d'un accord entre OpenAI et les géants sud-coréens des puces Samsung et SK Hynix avait déjà fait flamber les valeurs tech. Le champion américain du secteur OpenAI a même atteint la valorisation colossale de 500 milliards de dollars.
"Comme OpenAI n'est pas coté, la nouvelle a résonné dans les secteurs liés", explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
"Les valorisations sont élevées, et certains investisseurs se demandent si nous ne sommes pas face à une nouvelle bulle technologique", poursuit l'analyste de Swissquote.
"Mais une bulle (...) n'est pas une bulle tant qu'elle n'a pas éclaté. Cela laisse les investisseurs mondiaux avec un FOMO insupportable ("fear of missing out", peur de rater quelque chose, NDLR) ce qui maintient les valorisations à des niveaux élevés", estime-t-elle.
- Les Etats-Unis surveillés -
L'arrêt partiel des activités de l'Etat fédéral, à son troisième jour vendredi, n'a guère inquiété les marchés même s'il a fallu se priver d'un des indicateurs les plus importants de l'économie américaine, celui du marché de l'emploi.
La publication des créations d'emplois et du taux de chômage pour septembre a été suspendue vendredi en raison de la fermeture partielle des agences gouvernementales aux Etats-Unis à cause du blocage budgétaire..
S'il se prolonge aux Etats-Unis et que d'autres indicateurs manquent d'être publiés, l'état de l'économie américaine deviendra complexe à analyser, notamment pour la banque centrale américaine qui se réunit à la fin du mois.
Pour l'instant, les marchés misent unanimement sur une prochaine baisse de taux d'un quart de point, un scénario favorable aux actions.
"Concernant le +shutdown+, il s'agit en général d'un non-événement pour les marchés comme pour l'économie", rappelle Christopher Hodge, économiste en chef pour les États-Unis chez Natixis CIB. "Les estimations approximatives indiquent une contraction de croissance d'environ 0,15% pour chaque semaine de fermeture, mais qui est presque totalement compensée au trimestre suivant".
Sur le marché des changes, le dollar cédait 0,21% face à l'euro, à 1,1739 dollar pour un euro vers 13H40 GMT.
Le marché obligataire était calme, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à échéance 10 ans s'inscrivant à 4,09%, contre 4,08% jeudi en clôture. A deux ans, l'échéance la plus sensible aux évolutions de la politique monétaire, il s'établissait à 3,55% contre 3,54%.
- Rebond technique du pétrole -
Vers 13H45 GMT, les cours du pétrole se reprenaient après plusieurs séances de baisses, le baril de Brent de la mer du Nord gagnant 0,61% à 64,50 dollars et celui de WTI nord-américain progressant de 0,64% à 60,87 dollars.
Cela est lié à "la hausse des actions et des métaux industriels, avec en plus le soutien d'un dollar américain plus faible", qui rend le baril relativement plus avantageux pour les autres devises, a expliqué Bjarne Schieldrop, analyste de SEB.
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