Washington (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux ont repris leur marche en avant lundi, profitant du ton plus accommodant de Donald Trump à l'égard de la Chine, après des menaces commerciales qui avaient fait trembler les investisseurs.
A Wall Street, le Dow Jones a pris 1,29%, l'indice Nasdaq a grimpé de 2,29% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 1,56%.
Les indices américains ont ainsi récupéré environ la moitié des pertes essuyées vendredi.
En Europe, l'élan plus modéré a fait gagner 0,21% au CAC 40 à la Bourse de Paris. Londres a progressé de 0,16%. Francfort est monté de 0,60% et Milan de 0,29%. A Zurich, le SMI a grignoté 0,03%.
"Les choses se sont calmées de façon presque aussi brutale qu'elles se sont enflammées vendredi lorsque Donald Trump a menacé la Chine de droits de douanes de 100%", commente Fawad Razaqzada, analyste de Stone X.
Le président américain a ensuite adopté dimanche un ton plus conciliant, disant que les États-Unis voulaient "aider la Chine, pas lui nuire".
"Une fois de plus, nous assistons à un scénario qui se répète: Trump utilise les droits de douane ou la possibilité de les imposer comme moyen de négocier des accords. Le marché réagit, puis il s'adapte", estime auprès de l'AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
En parallèle, les acteurs de marché attendent avec impatience la publication des performances financières trimestrielles des grandes banques américaines, coup d'envoi de la saison des résultats.
"Les résultats trimestriels et les perspectives d'avenir auront plus de poids que d'habitude, car les données économiques (officielles) ne sont pas disponibles" en raison de la paralysie budgétaire aux Etats-Unis, relève Jose Torres, d'Interactive Brokers.
L'indice d'inflation CPI, initialement prévu pour mercredi, ne sera par exemple publié que le 24 octobre.
La France sur le radar
La scène politique française est toujours sur le radar des investisseurs avec l'entrée en fonction du deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu qui doit déposer un projet de budget dans les temps.
Sur le marché de la dette, le taux de l'emprunt français à dix ans s'est inscrit à 3,46%, contre 3,48% en clôture vendredi.
Pour Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM, la situation politique en France reste "pour l'instant un non-évènement". "Bien sûr si le gouvernement est censuré, on assistera à un petit choc temporaire", a-t-il ajouté.
Sur le marché des changes, "l'euro reste plombé par la fragilité politique en France", remarque Stephen Innes, analyste à SPI AM.
Vers 20H45 GMT, l'euro perdait 0,43% face au billet vert, à 1,1569 dollar pour un euro.
Gros contrat pour Broadcom
OpenAI a dévoilé lundi un partenariat majeur avec le groupe américain de microprocesseurs Broadcom qui va livrer plusieurs millions de puces à la start-up californienne, spécialiste de l'IA.
C'est le troisième contrat d'ampleur passé en quelques jours par l'inventeur de ChatGPT, après ceux conclus avec Nvidia et AMD. Sur le Nasdaq, le titre Broadcom s'est envolée de presque 10%.
Les minières en forme
Les sociétés minières ont largement rebondi à Londres, profitant de l'envolée des prix de l'or et de l'argent, qui ont respectivement dépassé 4.100 dollars et 52 dollars l'once lundi.
Le groupe canadien Endeavour Mining a clôturé en hausse de 11,27% et le producteur d'or mexicain Fresnillo à grimpé de 9,09%.
Jusqu'ici, "les actions des sociétés minières aurifères ont nettement sous-performé par rapport aux prix des métaux précieux", estime Russ Mould, analyste chez AJ Bell, interrogé par l'AFP.
A Wall Street, les entreprises du secteur ont surtout été portées par les perspectives d'un accroissement de l'extraction de terres rares, en raison des restrictions chinoises à l'export.
L'action de USA Rare Earth s'est envolée de plus de 18%, celle de MP Materials de plus de 21% tandis que le titre de Ramaco Resources a grimpé de plus de 11%.
Hausse modérée du pétrole
Les cours du pétrole se sont raffermis lundi, eux aussi quelque peu rassurés par le changement de ton de Donald Trump.
Le baril de Brent de la mer du Nord a gagné 0,94% à 63,32 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate a pris 1,00% à 59,49 dollars.
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