Washington (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont terminé sans direction commune vendredi, surveillant de possibles signes positifs de la guerre commerciale entre Washington et Pékin, ainsi que l'état de santé des banques régionales américaines.
A Wall Street, le Dow Jones a gagné 0,52%, l'indice Nasdaq a aussi progressé de 0,52% et l'indice élargi S&P 500 s'est octroyé 0,53%.
En Europe, Francfort a chuté de 1,82%, Milan de 1,45% et Londres de 0,86%. Paris a mieux résisté, ne cédant que 0,18%. A Zurich, le SMI a perdu 0,45%.
"Le marché est en hausse car Donald Trump a de nouveau modéré son discours sur la Chine", commente auprès de l'AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.
Le président américain a confirmé qu'il allait rencontrer son homologue chinois Xi Jinping en Corée du Sud dans "deux semaines environ", dans une interview à la chaîne Fox News qui sera diffusée dimanche, mais dont des extraits ont circulé.
Interrogé sur sa volonté d'imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur les marchandises chinoises à partir du 1er novembre, Donald Trump a aussi dit que cela n'était pas "viable" pour l'économie américaine.
Côté entreprises, "les craintes sur le crédit américain (...) ont été apaisées aujourd'hui", note Jose Torres, d'Interactive Brokers, après avoir miné les marchés la veille.
Deux établissements bancaires ont révélé avoir essuyé des dizaines de millions de dollars de pertes en raison de problèmes sur des prêts, un événement qui a rappelé les tensions sur les banques régionales après la faillite de Silicon Valley Bank (SVB) en mars 2023.
La veille, Zions Bancorporation a dévissé de 13,14% après avoir annoncé une perte de 50 millions de dollars liée à deux prêts de sa filiale californienne, et Western Alliance de 10,88% après avoir déclaré être exposée aux mêmes emprunteurs.
Vendredi, Zions a repris 5,84% et Western Alliance 3,11%.
- Le luxe soutient Paris -
La place parisienne a repris son souffle après avoir été successivement malmenée par l'instabilité politique en France puis soutenue par l'envolée de son secteur du luxe, poids lourd de la cote, après des ventes trimestrielles meilleures qu'attendu du géant LVMH.
Le CAC 40, l'indice vedette de la place parisienne, a profité vendredi des bons résultats d'EssilorLuxottica, publiés la veille.
Le titre du numéro un mondial de l'optique a grimpé de 12,98% à 312,50 euros.
- Le pétrole russe en ligne de mire -
Les cours du pétrole ont hésité, avant de terminer dans le vert, mus par les incertitudes autour du conflit en Ukraine.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a gagné 0,38% à 60,34 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en novembre, s'est octroyé 0,14% à 57,54 dollars.
"La possibilité d'une perturbation de l'approvisionnement en pétrole russe en raison des sanctions empêche les prix du brut de baisser davantage", explique Carsten Fritsch, de Commerzbank.
Jeudi, Donald Trump a déclaré que "de grands progrès ont été faits" après un s'être longuement entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine par téléphone.
Mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky - reçu vendredi à la Maison Blanche - a estimé que Vladimir Poutine n'était "pas prêt" à la paix.
Donald Trump a ensuite reconnu que Vladimir Poutine pourrait être en train de jouer la montre.
- Le dollar se reprend -
Le dollar remonte et les valeurs refuge freinent, après les déclarations de Donald Trump sur Fox News.
Vers 20H30 GMT, le billet vert prenait 0,21% par rapport à la monnaie unique, à 1,1663 dollar pour un euro, et s'appréciait de 0,06% face à la devise britannique, à 1,3426 dollar pour une livre.
Le billet vert se stabilisait aussi face au yen et au franc suisse, valeurs refuges traditionnelles.
Autre valeur refuge par excellence, l'or refluait de 1,92% à 4243,46 dollars l'once, après s'être envolé vendredi à un nouveau sommet inédit.
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