Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent en ordre dispersé jeudi, se focalisant sur le début de la saison des résultats d'entreprises aux Etats-Unis tandis que la demande pour les valeurs refuge a fait grimper l'argent à des sommets et redonné de la vigueur au dollar.

L'argent a dépassé jeudi en séance les 50 dollars l'once (31,1 g) pour la première fois depuis 1993 et le début des données complètes fournies par Bloomberg.

L'once d'argent valait 50,1900 dollars, en hausse de 2,61% vers 13H40 GMT. L'or, toujours au-dessus de la barre des 4000 dollars, baissait à 4.014 dollars l'once (-0,67% vers 14H50 GMT).

Sur le marché des changes, le dollar se raffermissait par rapport à l'euro. Celui-ci cédait 0,25% à 1,1599 dollar pour un euro vers 14H00 GMT, passant sous la barre des 1,16 dollar pour la première fois depuis deux mois.

Du côté des actions, à New York, l'indice Dow Jones cédait 0,28% vers 13H50 GMT, le Nasdaq lâchait 0,18% et l'indice élargi S&P 500 0,16%.

La veille, les indices Nasdaq et S&P 500 avaient tous deux atteint un nouveau record malgré le blocage budgétaire qui paralyse depuis une semaine une partie de l'Etat fédéral.

En Europe, la Bourse de Francfort gagnait 0,12% après un nouveau sommet en séance.

"L'indice boursier allemand poursuit ainsi sa course vers de nouveaux records. Bon nombre des facteurs négatifs, tels que la situation politique en France, le conflit à Gaza et la conjoncture économique en Chine, semblent se résorber", a commenté Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Londres glissait de 0,34%, mais restait proche de son sommet historique en séance et en clôture, atteint la veille.

La Bourse de Milan chutait de 1,25%, lestée notamment par la dégringolade du titre Ferrari après la publication d'un plan stratégique 2030 jugé trop prudent.

Peu après la présentation de la première Ferrari électrique et du plan stratégique du constructeur automobile italien, l'action de la société a subi sa pire chute depuis son entrée en Bourse à Milan en 2016, selon la place italienne. Le titre s'écroulait de 13,57% vers 13H50 GMT.

HSBC bouscule Londres

Le géant bancaire HSBC, dont Hang Seng Bank est une filiale, reculait, après avoir annoncé sa décision de complètement sortir cette dernière de la cote en rachetant ses titres à un prix supérieur d'environ 30% au dernier cours de clôture.

A Londres, siège du groupe, le titre HSBC perdait 4,62% vers 13H50 GMT, mettant la Bourse de Londres sous pression, "notamment parce que la banque a indiqué qu'elle suspendrait ses rachats d'actions pour les trois prochains trimestres afin de préserver ses capitaux durant l'intégration de l'acquisition", a expliqué Steve Clayton, responsable des fonds actions, Hargreaves Lansdown.

USA: début de la saison des résultats

Les investisseurs commençaient à se focaliser sur la saison des résultats qui commence aux Etats-Unis.

Le titre du géant américain des snacks et des boissons PepsiCo était stable en début de séance après que le groupe a publié jeudi des résultats inférieurs aux attentes au deuxième trimestre en raison d'importantes charges exceptionnelles, mais a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année.

La compagnie aérienne américaine Delta Air Lines avançait de 6,79% vers 14H00 GMT, après avoir dit jeudi se trouver sur une "dynamique positive", grâce à une amélioration aux Etats-Unis et à l'essor des classes business et Premium, dépassant les attentes au troisième trimestre.

Les marchés scrutent la situation à Gaza

L'or et les actions de la défense, qui ont "profité d'une envolée grâce à la prime de risque géopolitique depuis les attaques du 7 octobre il y a deux ans" en Israël, reprenaient leur souffle jeudi, a relevé Neil Wilson, analyste chez Saxo Markets.

Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et à une libération d'otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.

Les cours du pétrole restaient malgré tout atones.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord cédait 0,09% à 66,19 dollars et celui de son équivalent américain, le WTI, 0,12% à 62,47 dollars.

afp/ib