Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent près de leurs records jeudi, mais sans élan commun, sous l'effet de multiples actualités d'entreprises qui prennent le pas sur les incertitudes budgétaires et politiques à travers le monde.
Les actions mondiales atteignent "de nouveaux sommets, les investisseurs restant indifférents à l'incertitude politique persistante dans divers pays", a souligné Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.
Vers 11H45 GMT, la Bourse de Francfort gagnait 0,67% et culminait à un nouveau record en séance, quand la Bourse de Paris gagnait 0,59%.
"L'indice boursier allemand poursuit ainsi sa course vers de nouveaux records. Bon nombre des facteurs négatifs, tels que la situation politique en France, le conflit à Gaza et la conjoncture économique en Chine, semblent se résorber", a commenté Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Londres glissait de 0,19%, mais restait proche de son sommet historique en séance et en clôture, atteint la veille.
La Bourse de Milan perdait 1,08%, lestée notamment par la chute du titre Ferrari après la publication d'un plan stratégique 2030 jugé trop prudent.
Peu après la présentation de la première Ferrari électrique et du plan stratégique du constructeur automobile italien, son action a enregistré sa pire chute depuis son entrée en Bourse à Milan en 2016, selon la place italienne. Le titre s'écroulait de 15,36% vers 11H45 GMT.
Outre-Atlantique, les contrats à terme des trois principaux indices à Wall Street laissaient présager une ouverture autour de l'équilibre. La veille, les indices Nasdaq et S&P 500 avaient tous deux atteint un nouveau record malgré le blocage budgétaire qui paralyse depuis une semaine une partie de l'Etat fédéral.
HSBC bouscule Hong Kong et Londres
Le géant bancaire HSBC, dont Hang Seng Bank est une filiale, a annoncé sa décision de complètement sortir cette dernière de la cote en rachetant ses titres à un prix supérieur d'environ 30% au dernier cours de clôture.
Le titre de la société hongkongaise Hang Seng Bank a terminé en forte hausse de 25,88%, après avoir brièvement flambé de 30%.
L'action HSBC a terminé en baisse de 5,97% à Hong Kong également, "notamment parce que la banque a indiqué qu'elle suspendrait ses rachats d'actions pour les trois prochains trimestres afin de préserver ses capitaux durant l'intégration de l'acquisition", a expliqué Steve Clayton, responsable des fonds actions, Hargreaves Lansdown.
A Londres, siège du groupe, le titre HSBC perdait 4,92% vers 11H50, mettant la Bourse de Londres sous pression.
La saison des résultats démarre aux Etats-Unis
Les investisseurs devraient enfin prêter attention à la saison des résultats qui démarre aux Etats-Unis.
Le géant américain des snacks et des boissons PepsiCo a publié jeudi des résultats inférieurs aux attentes au deuxième trimestre en raison d'importantes charges exceptionnelles, mais a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année.
La compagnie aérienne américaine Delta Air Lines a dit jeudi se trouver sur une "dynamique positive", avec une amélioration au niveau domestique et l'essor des classes business et Premium, dépassant les attentes au troisième trimestre.
Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, PepsiCo prenait 0,32% et Delta Air Lines s'envolait de 6,04%.
Les marchés scrutent la situation à Gaza
Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d'otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.
L'or et les actions de la défense, qui ont "profité d'une envolée grâce à la prime de risque géopolitique depuis les attaques du 7 octobre il y a deux ans" en Israël, reprenaient leur souffle jeudi, a relevé Neil Wilson, analyste chez Saxo Markets.
Vers 12H00 GMT, l'once d'or se stabilisait à 4042 dollars, au lendemain d'un sommet historique à 4059,31 dollars.
Côté valeurs de la défense, Thales perdait 1,06% à Paris. A Francfort, Rheinmetall cédait 1,11%, Renk 2,59% et Hensoldt 1,61%. Saab lâchait 2,53% à Stockholm et Leonardo de 1,35% à Milan.
Enfin, "le prix du pétrole reste stable dans le sillage de l'accord Israël/Hamas", a noté Kathleen Brooks, analyste du courtier XTB.
Le baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,34% à 66,02 dollars et son équivalent américain, le WTI, cédait 0,36% à 62,32 dollars le baril.
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