Les principaux indices boursiers ont progressé mercredi, alors que les investisseurs attendaient la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine. Parallèlement, l'or a poursuivi sa flambée au-delà des 4 000 $ l'once, porté par la perspective d'une fermeture prolongée du gouvernement américain et par les attentes de nouvelles baisses des taux d'intérêt, qui stimulent la demande pour cet actif refuge.

Traditionnellement perçu comme une valeur refuge en période d'instabilité, l'or affiche une hausse de 54 % depuis le début de l'année, après avoir déjà progressé de 27 % en 2024. L'or au comptant gagnait récemment 1,41 % à 4 039,81 $ l'once, tandis que les contrats à terme sur l'or pour livraison en décembre aux États-Unis progressaient de 1,5 % à 4 063,70 $.

Les actions des sociétés minières aurifères ont également bénéficié de cet engouement, à l'image des actions américaines de Gold Fields, en hausse de 3,8 %.

Sur le marché des changes, le yen japonais a atteint son niveau le plus faible face au dollar depuis la mi-février, les investisseurs s'inquiétant d'une hausse des dépenses publiques au Japon. De son côté, l'euro reculait sous l'effet de l'incertitude politique persistante en France.

À Wall Street, les actions se sont reprises après les pertes enregistrées mardi, les valeurs technologiques menant la hausse. Les actions Nvidia progressaient de 1,6 %.

« Le marché rebondit nettement, mené par Nvidia et les valeurs liées à l'intelligence artificielle. Depuis avril, les investisseurs font preuve d'un optimisme constant, qui persiste malgré la fermeture du gouvernement, le ralentissement du marché de l'emploi ou d'autres signaux d'alerte qui, en temps normal, auraient tendance à les détourner », analyse Oliver Pursche, vice-président senior et conseiller chez Wealthspire Advisors à Westport, Connecticut.

Privés de la plupart des données économiques américaines en raison de la fermeture du gouvernement fédéral, les investisseurs attendent avec attention la publication, plus tard dans la journée, du compte rendu de la réunion de la Fed de septembre, à la recherche d'indices sur l'orientation de la politique monétaire. Selon l'outil FedWatch du CME Group, la banque centrale devrait abaisser ses taux de 25 points de base lors de sa réunion des 28 et 29 octobre.

Le Dow Jones Industrial Average a progressé de 53,16 points, soit 0,11 %, à 46 656,14 points. Le S&P 500 a gagné 26,47 points, ou 0,39 %, à 6 740,96 points, et le Nasdaq Composite a grimpé de 152,53 points, soit 0,67 %, à 22 940,90 points.

L'indice MSCI des marchés mondiaux a progressé de 3,05 points, soit 0,31 %, à 995,21 points. L'indice paneuropéen STOXX 600 a avancé de 0,84 %.

En France, le Premier ministre par intérim, Sébastien Lecornu, a déclaré mercredi qu'un accord sur le budget du pays pourrait être trouvé d'ici la fin de l'année, réduisant ainsi le risque d'élections anticipées.

Ce ton prudemment optimiste a soutenu un léger rebond des obligations françaises, le rendement des OAT reculant de 5,3 points de base dans la journée à 3,52 %. L'euro poursuivait toutefois sa baisse, cédant 0,39 % à 1,161 $.

Au Japon, l'élection surprise de Sanae Takaichi à la tête du Parti libéral-démocrate samedi a pesé sur le yen, les marchés anticipant une relance budgétaire accrue. Face à la devise japonaise, le dollar progressait de 0,45 % à 152,59, après avoir atteint plus tôt 152,99, son plus haut niveau depuis le 14 février.

Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans reculait de 1,4 point de base à 4,113 %, contre 4,127 % mardi soir.

Les prix du pétrole étaient également orientés à la hausse. Le brut américain progressait de 1,8 % à 62,84 $ le baril, tandis que le Brent gagnait 1,53 % à 66,45 $ le baril.