(Alliance News) - Les places boursières londoniennes évoluaient dans le rouge ce vendredi à la mi-journée, au terme d'une matinée calme sur le front des indicateurs économiques, dans l'attente de l'indice de confiance des consommateurs du Michigan aux États-Unis, suivi de la publication du budget mensuel américain en soirée.
Le FTSE 100 reculait de 10,96 points, soit 0,1%, à 9 498,44 points. Le FTSE 250 perdait 49,34 points, soit 0,2%, à 22 003,49 points, tandis que l'AIM All-Share cédait 1,77 point, soit 0,2%, à 791,93 points.
Le Cboe UK 100 baissait de 0,1% à 949,16 points, le Cboe UK 250 de 0,2% à 19 260,60 points et le Cboe Small Companies de 0,2% à 17 878,72 points.
Sur le FTSE 250, Hays signait la deuxième plus forte hausse, progressant de 5,2%.
La société de recrutement basée à Londres a indiqué que ses commissions nettes avaient reculé de 8% sur un an au premier trimestre clos le 30 septembre, en données réelles comme à périmètre constant, évoquant l'incertitude macroéconomique et anticipant des conditions de marché difficiles à court terme.
Hays a toutefois précisé que ses initiatives visant à générer des économies structurelles supplémentaires d'environ 45 millions de livres sterling par an d'ici la fin de l'exercice 2029 progressaient de manière satisfaisante, et que le résultat opérationnel avant éléments exceptionnels était « globalement stable » et « conforme à nos attentes ».
« Lorsque le cours d'une action évolue près de ses plus bas niveaux depuis 32 ans, il suffit parfois de peu pour surprendre agréablement les investisseurs, tant les attentes sont faibles, et la publication de Hays au premier trimestre en est un bon exemple », a commenté Russ Mould, d'AJ Bell.
« Un dixième trimestre consécutif de baisse annuelle des commissions nettes peut sembler peu encourageant, mais le directeur général Dirk Hahn n'a pas lancé d'alerte sur les résultats et le rythme du recul ralentit. Cette amélioration... pourrait offrir un soupçon de réconfort aux actionnaires. »
Sur l'AIM, WH Ireland chutait de 17%.
L'action avait bondi jeudi après-midi, après que sa radiation proposée de l'AIM et la vente pour 1 million de livres sterling de son activité de gestion de patrimoine à Oberon Investments Ltd ont été rejetées par les actionnaires.
Dekel Agri-Vision reculait de 14%.
La société agricole axée sur l'Afrique de l'Ouest a vu sa production d'huile de palme brute chuter de 49% sur un an au troisième trimestre, à 2 727 tonnes, avec un volume de ventes en baisse de 58%. Le prix de vente de l'huile de palme brute a progressé de 24%, tandis que celui de l'huile de palmiste bondissait de 47%.
Du côté des petites capitalisations, Vp gagnait 1,7%.
L'entreprise de location de matériel basée à Harrogate, en Angleterre, prévoit des résultats conformes aux attentes du marché pour l'exercice se terminant fin mars, citant un consensus d'analystes sur un chiffre d'affaires annuel de 386,1 millions de livres sterling, soit une hausse de 1,6% par rapport aux 380,0 millions attendus pour l'exercice 2025.
Le bénéfice avant impôt, amortissement, dépréciation du goodwill, des marques commerciales, des relations clients et éléments exceptionnels est attendu à 37,3 millions de livres sterling, en hausse de 1,7% par rapport à 36,7 millions pour l'exercice 2024.
Vp souligne bénéficier du soutien des mesures gouvernementales britanniques en faveur des infrastructures, tout en notant une activité atone dans le secteur ferroviaire.
Par ailleurs, l'Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) a confirmé vendredi le statut de marché stratégique de Google LLC, filiale d'Alphabet Inc, alors qu'elle s'apprête à consulter sur d'éventuelles interventions.
Après examen des éléments et des retours reçus, la CMA confirme que l'entreprise détient ce statut, relevant sa « puissance de marché substantielle et enracinée » dans la recherche en ligne et la publicité associée.
Le régulateur précise que cette désignation n'implique pas de faute de la part de Google, mais lui permet d'envisager des « interventions proportionnées et ciblées » pour garantir une concurrence effective dans la recherche générale.
En Europe, le CAC 40 à Paris progressait de 0,50 point vendredi, tandis que le DAX 40 à Francfort reculait de 0,3%.
L'Union européenne a exigé vendredi que plusieurs géants technologiques, dont Snap Inc et YouTube (filiale d'Alphabet Inc), expliquent comment ils protègent les enfants face aux dangers en ligne, alors que des États membres envisagent de restreindre l'accès des mineurs aux réseaux sociaux à l'échelle européenne.
S'inspirant de l'interdiction australienne des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans, Bruxelles étudie la faisabilité d'une telle mesure dans l'UE, après que plusieurs pays, dont la France et l'Espagne, ont plaidé pour des limitations d'accès pour les mineurs.
Par ailleurs, la production industrielle en Italie a reculé en août, selon les chiffres provisoires publiés par l'institut national de la statistique Istat.
La production industrielle a diminué de 2,4% en août par rapport à juillet, effaçant la hausse de 0,4% enregistrée entre juin et juillet. Ce recul dépasse les attentes du marché, qui tablait sur une baisse de 0,4% selon FXStreet.
Sur un an, la production industrielle recule de 2,7% après une croissance de 0,9% en juillet, là encore au-delà des anticipations (-0,4%).
À la mi-journée à Londres, la livre sterling était en baisse à 1,3282 dollar, contre 1,3305 dollar à la clôture jeudi. L'euro progressait à 1,1574 dollar contre 1,1563, tandis que le dollar reculait face au yen à 152,73 yens, contre 153,11.
À Wall Street, les indices étaient attendus en ordre dispersé. Le Dow Jones Industrial Average était attendu en hausse de 0,1%, le S&P 500 en légère baisse de 0,25 point, et le Nasdaq Composite en repli de 2,75 points.
Le rendement de l'emprunt américain à 10 ans était coté à 4,11%, contre 4,15% précédemment. Celui à 30 ans s'établissait à 4,69%, en baisse par rapport à 4,73%.
Sur le plan politique aux États-Unis, la procureure générale de New York, Letitia James, qui avait poursuivi avec succès Donald Trump après son départ de la présidence en 2021, a été inculpée jeudi, au lendemain de la comparution de l'ex-directeur du FBI James Comey, qui a plaidé non coupable dans sa propre affaire.
Les poursuites contre James portent sur des déclarations supposément mensongères faites en vue d'obtenir des conditions de prêt avantageuses pour un bien immobilier acquis à Norfolk, en Virginie, en 2020.
Dans un communiqué, Letitia James a rejeté ces accusations comme étant « dénuées de fondement » et les a qualifiées de « poursuite de l'instrumentalisation désespérée de notre système judiciaire par le président ».
Le baril de Brent était coté à 64,34 dollars à la mi-journée à Londres, contre 65,95 dollars jeudi soir.
L'once d'or reculait à 3 999,52 dollars contre 4 020,10 dollars précédemment.
L'argent s'échangeait à 50,68 dollars l'once, en baisse par rapport au pic de 51,23 dollars atteint jeudi, des niveaux inédits depuis 1980 selon Bloomberg.
À venir ce vendredi, les chiffres du chômage au Canada et les publications américaines mentionnées plus haut.
Par Emma Curzon, journaliste Alliance News
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