Les analystes se montrent légèrement plus optimistes quant aux résultats du troisième trimestre des entreprises européennes par rapport à la semaine dernière, selon les dernières estimations compilées par LSEG I/B/E/S, et ce malgré la récente intensification des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.
Les entreprises européennes devraient en moyenne enregistrer une hausse de 0,5 % de leurs bénéfices au troisième trimestre par rapport à l'année précédente, indiquent les données. Il s'agit d'une amélioration par rapport à la baisse moyenne de 0,2 % anticipée il y a une semaine.
Cela représenterait néanmoins la pire performance trimestrielle depuis le premier trimestre 2024.
LES DROITS DE DOUANE PÈSENT SUR LES ATTENTES EN MATIÈRE DE BÉNÉFICES
Vendredi, les États-Unis ont annoncé l'instauration d'un droit de douane supplémentaire de 100 % sur les importations en provenance de Chine, ainsi que la mise en place de contrôles à l'exportation vers la Chine sur tous les logiciels critiques fabriqués aux États-Unis à compter du 1 er novembre, une décision qui a pesé cette semaine sur l'indice paneuropéen STOXX 600.
Avant que le président américain Donald Trump n'annonce ses projets de droits de douane en février, les analystes tablaient en moyenne sur une croissance de 12,5 % des bénéfices européens au troisième trimestre.
Depuis lors, environ 72 % des entreprises en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique suivies par Reuters ont signalé des hausses de prix, alors que les taxes à l'importation mondiales ont fortement augmenté.
Les prévisions de chiffre d'affaires pour le troisième trimestre des entreprises européennes cotées sur le STOXX 600 se sont également améliorées par rapport à la semaine dernière, selon les données de LSEG. Elles sont désormais attendues en hausse de 0,4 % sur un an, contre une baisse de 0,3 % anticipée la semaine précédente.
Les investisseurs resteront attentifs à tout commentaire des entreprises concernant les droits de douane, alors que le fournisseur de l'industrie des semi-conducteurs ASML et le constructeur automobile Volvo AB doivent publier leurs résultats cette semaine.
Mardi, le fabricant français de pneus Michelin a abaissé ses prévisions de résultat opérationnel annuel, invoquant des conditions de marché plus difficiles que prévu en Amérique du Nord, ce qui a entraîné une baisse de ses actions ainsi que de celles d'autres fournisseurs européens de pièces automobiles.
Des déclarations similaires avaient déjà été faites par les constructeurs allemands Porsche, Mercedes-Benz et Daimler Truck.


















