La Bourse de Londres a clôturé en légère hausse mardi, alors que la montée des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine maintenait les investisseurs sur le qui-vive. Les pertes enregistrées par les groupes miniers de métaux industriels ont été compensées par les gains des valeurs de la consommation courante.

L'indice vedette FTSE 100 a progressé de 0,1 %, effaçant ses pertes initiales, tandis que le FTSE 250, davantage tourné vers le marché britannique, a reculé de 0,16 %.

Vendredi, les marchés mondiaux avaient chuté après que le président américain Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane de 100 % sur les produits chinois, en réponse aux restrictions chinoises sur les exportations de terres rares.

Les marchés avaient rebondi lundi, Donald Trump ayant adopté un ton plus conciliant durant le week-end. Toutefois, les tensions se sont ravivées mardi, lorsque les deux pays ont commencé à appliquer de nouveaux frais portuaires réciproques aux entreprises maritimes transportant aussi bien des jouets de Noël que du pétrole brut.

Sur le marché, l'indice des constructeurs de logements britanniques s'est distingué, progressant de 2,2 % après l'annonce par le gouvernement de réformes de l'urbanisme destinées à accélérer la construction de logements.

Bellway a bondi de 5,3 % après avoir relevé son dividende et annoncé un programme de rachat d'actions de 150 millions de livres sterling (199,2 millions de dollars), à la suite de résultats annuels supérieurs aux attentes en matière de bénéfice avant impôts.

Ses concurrents Persimmon et Berkeley figuraient également parmi les meilleures performances du FTSE 100, affichant des hausses respectives de 2,6 % et 2,4 %.

EasyJet s'est envolé de 8 %, signant la meilleure progression de l'indice, après des informations de presse évoquant une possible acquisition de la compagnie aérienne à bas coût par le géant mondial du transport maritime Mediterranean Shipping.

Par ailleurs, le Fonds monétaire international a relevé légèrement sa prévision de croissance pour le Royaume-Uni cette année, mais l'a abaissée pour 2026. Il prévoit que le pays enregistrera la plus forte inflation parmi les grandes économies avancées en 2025 et 2026.

La croissance des salaires moyens britanniques a légèrement ralenti sur les trois mois jusqu'en août, selon les données officielles publiées mardi, ce qui laisse penser que la Banque d'Angleterre pourrait poursuivre la baisse de ses taux d'intérêt, bien que très progressivement.

Les responsables de la Banque d'Angleterre ont maintenu les taux à 4 % le mois dernier, tout en surveillant les pressions inflationnistes, notamment la progression des salaires. De leur côté, les investisseurs anticipent pleinement la prochaine baisse de taux seulement d'ici avril 2026, d'après les données de LSEG.

Les gains du marché ont été limités par le recul de 1,2 % des groupes miniers de métaux industriels, dans le sillage de la baisse des prix du cuivre. [MET/L]

Anglo American et Glencore ont figuré parmi les plus fortes baisses du FTSE 100, cédant respectivement 2,8 % et 1,1 %.

Le géant de l'énergie BP a reculé de 1,3 % après avoir fait état de performances décevantes dans le négoce de pétrole.