Pfizer a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions de bénéfice pour l’ensemble de l’année, malgré un recul global de 6% de son chiffre d’affaires, à 16,65 milliards de dollars. Le bénéfice ajusté par action a atteint 87 cents, dépassant largement les 63 cents attendus. Le groupe vise désormais un bénéfice annuel compris entre 3 et 3,15 dollars par action, contre une fourchette précédente de 2,90 à 3,10 dollars. Cette révision traduit, selon Pfizer, la robustesse de ses fondamentaux, les économies en cours et les premiers effets de sa stratégie de redressement.

Les revenus liés au Covid-19 poursuivent leur déclin. Le vaccin Comirnaty a généré 1,15 milliard de dollars, en baisse de 19% sur un an, tandis que Paxlovid a chuté de 55%, à 1,23 milliard. La demande a souffert d’une moindre circulation virale et de nouvelles recommandations sanitaires. En parallèle, Pfizer a enregistré de solides performances pour d’autres traitements, dont Eliquis (2,02 milliards, +25%), Vyndaqel (1,59 milliard) et Nurtec (412 millions), dépassant tous les attentes. Une charge exceptionnelle de 1,35 milliard liée à un accord avec la biotech chinoise 3SBio a toutefois pesé sur le bénéfice.

Face à la fin du cycle Covid, Pfizer intensifie son repositionnement stratégique. Le groupe prévoit de réduire ses coûts de 7,7 milliards de dollars d’ici 2027, dont 4,5 milliards dès 2025, et a investi 70 milliards dans ses capacités industrielles aux États-Unis. Il mise sur l’acquisition de Seagen pour se renforcer en oncologie et étudie une entrée sur le marché de l’obésité via la biotech Metsera, en concurrence directe avec Novo Nordisk. Bien que le titre perde 7% depuis janvier, la direction affirme que la transformation du groupe est bien engagée.