La société évolue dans un environnement toujours difficile, marqué par des stocks encore très élevés dans la division radiofréquence (RF) qui représente près de la moitié du chiffre d’affaires attendu en 2025, et par une visibilité limitée dans le secteur automobile qui est pénalisé par l’échec du programme SmartSiC (une technologie de semi-conducteurs en carbure de silicium). À l’inverse, les segments Foundry (la fonderie, qui produit des semi-conducteurs pour d’autres acteurs) et Photonique bénéficient de la dynamique liée à l’intelligence artificielle. Enfin, la branche Produits Optiques et Industriels devrait connaître un ralentissement faute de nouveaux clients majeurs.
Sur le plan financier, aucune amélioration des marges n’est anticipée. Le faible niveau d’activité pèse sur le levier opérationnel, d’autant que la société peine à réduire ses dépenses (notamment en R&D) et doit gérer une sous-utilisation de ses capacités de production pour résorber ses stocks. Dans ce contexte, le nouveau directeur financier met l’accent sur la génération de trésorerie, en poursuivant la baisse des investissements, en raccourcissant les délais de paiement des clients et en cherchant à lisser la saisonnalité trop marquée des revenus.
Oddo BHF abaisse à nouveau ses prévisions de résultats, avec un EBITDA réduit de 13 % en moyenne sur les trois prochains exercices et un retour attendu des pertes en 2026. Malgré tout, l’analyste juge la valorisation encore attractive, la décote par rapport aux comparables reste importante. L’objectif de cours est maintenu à 52 €.
La forte correction du titre s’explique également par la vivacité du rebond enregistré depuis la mi-septembre.

















