Le fabricant de lingerie Victoria's Secret fait face à de nouvelles pressions de la part de son principal actionnaire, BBRC International. Mardi, le groupe d'investissement a officiellement demandé la révocation de la présidente du conseil, Donna James, tout en réclamant un siège pour son fondateur, l'homme d'affaires australien Brett Blundy.

En réaction à ces annonces, l'action Victoria's Secret reculait de 1,5 % en séance dans l'après-midi.

La société a indiqué qu'elle procédait à une évaluation approfondie de la candidature de Brett Blundy au conseil d'administration, ainsi que des autres requêtes formulées par BBRC. Présent au capital de Victoria's Secret depuis 2022, BBRC milite depuis deux ans pour une refonte de la gouvernance du groupe.

Le Wall Street Journal a révélé en premier l'existence de la lettre adressée aux investisseurs par Brett Blundy, fondateur du fonds d'investissement privé et milliardaire australien.

Selon les données compilées par LSEG, BBRC détient environ 12,9 % du capital de Victoria's Secret, ce qui en fait le deuxième actionnaire du groupe.

En mai dernier, après une nouvelle montée au capital de la part de la société de Brett Blundy, Victoria's Secret avait adopté un plan de droits des actionnaires, communément appelé « poison pill ».

Dans sa lettre désormais publique, Brett Blundy affirme que sa nomination permettrait de « combler des lacunes clés et de renforcer la confiance du marché ».

« À moins que le conseil ne revoie sa position et ne fasse preuve d'une réelle volonté de dialoguer de bonne foi, BBRC entend remplacer des administrateurs lors de la prochaine assemblée annuelle des actionnaires - voire avant », a averti Blundy.

Victoria's Secret a déclaré être « déçue » que Brett Blundy n'ait pas répondu aux questions posées par la société concernant sa candidature, mais a assuré que le dialogue restait ouvert avec BBRC sur ses revendications.

En juin, l'investisseur activiste Barington Capital Group, basé à New York, avait également exhorté Victoria's Secret à revoir la composition de son conseil d'administration et à mettre fin au plan de « poison pill ».