La séance marquait le coup d’envoi officiel de la saison des résultats pour le troisième trimestre. Fidèles à leur habitude, les grandes banques américaines ont ouvert le bal avec des performances globalement solides. Pourtant, cette dynamique n’a pas suffi à dissiper l’inquiétude croissante autour des relations sino-américaines. À la clôture, le S&P 500 a cédé 0,16% à 6 644,3 points, tandis que le Nasdaq 100 a reculé de 0,69% à 24 579,3 points. Seul le Dow Jones a tiré son épingle du jeu, progressant de 0,44% à 46 270,4 points.
Le rebond du Dow Jones s’explique en partie par la performance de Caterpillar, dont le titre a bondi de 4,5% après une révision à la hausse de son objectif de cours par JPMorgan.
Dans le secteur bancaire, plusieurs poids lourds ont dépassé les attentes. Wells Fargo a grimpé de 7,15% et Citigroup de 3,89%, portés par la vigueur de leurs activités de banque d’investissement. JPMorgan Chase a relevé ses prévisions annuelles, et Goldman Sachs a également publié des résultats supérieurs aux anticipations. Pourtant, leurs actions ont reculé de 1,91% et 2,04% respectivement, les investisseurs semblant prendre leurs bénéfices après une forte surperformance des deux titres depuis le début de l’année.
BlackRock, de son côté, a établi un nouveau record avec 13 460 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Son titre a progressé de 3,39%.
Alors que les relations entre Washington et Pékin s’étaient récemment stabilisées, un nouvel épisode de tensions est venu perturber les marchés. Donald Trump a menacé d’imposer un embargo sur l’huile de cuisson, en réponse au boycott du soja américain par la Chine. Cette déclaration a fait replonger le S&P 500 dans le rouge, renforçant l’incertitude sur l’évolution du conflit commercial entre les deux puissances.
Sur le plan macroéconomique, Jerome Powell a livré une analyse nuancée. Le président de la Fed a souligné l’absence de dynamique notable sur le marché du travail, marqué par un faible niveau d’embauches comme de licenciements. Il a toutefois estimé que l’économie américaine suivait une trajectoire "peut-être un peu plus solide que prévu", un signal qui pourrait peser sur les futures décisions de politique monétaire.


















