Tard dimanche, l'ancien président du conseil d'administration Edward Rogers a publié une déclaration indiquant qu'il avait l'intention d'entamer une procédure judiciaire devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique pour confirmer la résolution des actionnaires qui a créé son conseil reconstitué.

Cette déclaration intervient après que le conseil d'administration de la société ait voté la semaine dernière la révocation d'Edward Rogers, fils du défunt fondateur Ted Rogers, en tant que président après qu'il ait tenté de remplacer le PDG Joe Natale par un autre dirigeant. Cette décision l'a mis en désaccord avec ses sœurs et sa mère.

Dimanche, une déclaration d'un porte-parole de Rogers Communications a réitéré le soutien de la veuve de Ted Rogers et de ses deux filles à Natale.

Si les différences familiales et les désaccords au niveau du conseil d'administration ne sont pas rares, une prise de bec publique est rare dans le paysage des entreprises canadiennes. Elle survient alors que Rogers est en plein milieu de la plus grande prise de contrôle de son histoire, avec son offre de 20 milliards de dollars canadiens (16,2 milliards de dollars) pour son rival Shaw Communications, plus petit, qui a attiré l'attention des régulateurs sur le marché très concentré des télécommunications au Canada.

Les deux parties de la famille ont déclaré qu'elles soutenaient l'opération.

Les actions de Rogers ont chuté de 6,2 %, tandis que le marché en général est resté stable. Même avant la chute de lundi, les actions de Rogers étaient à la traîne de leurs pairs. Les actions de Rogers sont en hausse de 1,3 % depuis le début de l'année, tandis que celles de ses rivaux Telus et BCE Inc. ont gagné 13,8 % et 16 % respectivement.