Albert Frère pourrait renoncer à investir dans CMA-CGM
Si elle était confirmée, l'information révélée par le site Wansquare mettrait le groupe de Jacques Saadé en réelles difficultés. Avec une dette estimée à cinq milliards de dollars, CMA-CGM avait grand besoin des 500 millions de dollars qu'Albert Frère et le Fonds d'Investissement Stratégique (FSI) étaient prêts à investir pour recapitaliser l'armateur et lui permettre d'honorer ses échéances les plus urgentes.
Fin 2009, un accord avait pu être trouvé entre le groupe et ses nombreux créanciers. Celui-ci prévoyait de recapitaliser l'entreprise à hauteur de 500 millions de dollars en contrepartie d'un changement de direction.
Les discussions successives avec les fonds d'investissement Butler Capital, Colony Capital, Louis Dreyfus Armateurs, puis Qatari Holdings, ayant toutes échoué, les négociations exclusives entamées avec les holdings d'Albert Frère offraient une ultime sortie de secours pour Jacques Saadé.
Selon certaines sources, les desideratas du milliardaire Belge seraient à l'origine de la rupture. Pour d'autres, ce serait le transfuge programmé du dirigeant du FSI pour l'une des holdings d'Albert Frère qui expliquerait ce revirement ; un départ source de conflit d'intérêt de l'avis d'un actionnaire de la CNP.
Le tribunal de commerce de Marseille ayant interrompu la procédure de conciliation qui avait pris effet en janvier dernier, reste à savoir s'il existe encore des options au patron de CMA-CGM.