par Dominique Vidalon

PARIS, 27 juillet (Reuters) - Carrefour s'est dit confiant mercredi pour le second semestre, après avoir enregistré une hausse de son résultat au cours des six premiers mois de l'année et relevé son objectif de réduction des coûts pour 2022 dans un contexte d'accélération de l'inflation.

Le premier distributeur européen a confirmé son objectif de génération de cash-flow libre net d’au moins un milliard d'euros en 2022 et a déclaré viser désormais un milliard d'euros d'économies cette année, contre 900 millions d'euros prévus précédemment.

Carrefour a annoncé une hausse de 1,6% de son résultat opérationnel courant au premier semestre, à 814 millions d'euros à taux de change constants.

Ces chiffres traduisent à la fois les réductions de coûts (480 millions au premier semestre) et la vigueur des ventes, qui ont progressé de 5,4% en données constantes pour atteindre 43,42 milliards d'euros, grâce à une bonne performance au Brésil, deuxième marché du groupe.

"Carrefour poursuit sa marche en avant et présentera son nouveau plan stratégique le 8 novembre prochain, pour engager sa trajectoire d’ici à 2026 et renforcer ses ambitions de long terme", a déclaré Alexandre Bompard dans un communiqué.

Le PDG, reconduit en mai 2021 pour un nouveau mandat de trois ans, élabore un nouveau plan stratégique qui passe par une revue des actifs.

Cette nouvelle stratégie permettra notamment au distributeur français d'accélérer son expansion numérique et d'être plus résilient dans un environnement de plus en plus incertain, a souligné Alexandre Bompard.

Au deuxième trimestre, Carrefour dit avoir constaté une légère évolution des comportements d’achat, en particulier dans les pays européens où l’inflation est la plus marquée, comme en Espagne et en Roumanie.

Carrefour dit vouloir consacrer une partie des économies réalisées à la préservation du pouvoir d'achat de ses clients, tout en consolidant son modèle économique.

Pour y parvenir, il compte notamment s'appuyer sur ses produits à marque Carrefour, qui représentent désormais 32% des ventes, sur les activités promotionnelles et sur les programmes de fidélité.

En France, son principal marché, les ventes ont progressé de 1,4% en données comparables sur le seul deuxième trimestre, les hypermarchés, très suivis, bénéficiant de leur attractivité en termes d'offre, de prix et de promotion. Les magasins de proximité ont été particulièrement dynamiques, portés par la reprise du tourisme dans les grandes villes. (Reportage Dominique Vidalon, version française Jean-Michel Bélot, édité par Matthieu Protard)