Ce faisant, le groupe, dont l'activité principale est la production de la résine PET, dit ainsi prendre en compte à la fois la prise de conscience des consommateurs au sujet de l'impact sur l'environnement des plastiques à usage unique et une volonté des autorités de favoriser le recyclage.

La résine PET est un polymère utilisé pour les bouteilles en plastic, dont Indorama a fabriqué près de 5.000 kilotonnes sur les 12 mois au 30 juin.

"Nous investissons un milliard de dollars dans le recyclage sur les cinq prochaines années", a dit à Reuters Aloke Lohia, le directeur général d'Indorama, qui dispose de 11 sites de recyclage à travers le monde, notamment en Thaïlande, au Mexique et en France.

En mars, le Parlement européen a définitivement adopté un projet de directive qui interdira, à partir de 2021, la mise sur le marché de certains objets en plastique à usage unique.

Les bouteilles en plastique devront, quant à elles, être collectées en vue d'un recyclage à hauteur de 77% de leur masse totale en 2025 et à 90% en 2029. Elles devront aussi intégrer 25% de matière recyclée en 2025 et 30% à partir de 2030.

Après 2023, Indorama entend investir 500 millions de dollars supplémentaires pour aider ses clients, dont Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé, à atteindre cet objectif de 25%, a poursuivi Aloke Lohia.

"Les infrastructures mondiales pour recycler le PET sont là. Le problème c'est la collecte", a-t-il dit.

Selon le cabinet Wood Mackenzie Chemicals, le taux de collecte de bouteilles PET dans l'Union européenne était de quelque 58% en 2017.

(Chayut Setboonsarng, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Matthieu Protard)