LONDRES (Reuters) - Une vingtaine de manifestants pour le climat ont perturbé mardi l'assemblée générale annuelle de Shell avec des slogans et des banderoles, alors que son président, Andrew Mckenzie, tentait de débuter la réunion.

Shell doit demander à ses actionnaires de voter une résolution soutenant sa stratégie climatique et de rejeter celle d'un groupe d'activistes appelant à la modifier.

"Puis-je supposer que vous ne voulez pas que je parle ?" a demandé Andrew Mackenzie par-dessus des slogans tels que "nous vous arrêterons" et "Shell doit tomber" qui ont retardé le début de la réunion.

La police est arrivée sur les lieux dans le centre de Londres et a laissé les manifestants continuer à scander des slogans pendant plus d'une heure après le début prévu de l'assemblée.

"Nous sommes ici pour les mettre dans l'embarras et leur demander des comptes autant que nous le pouvons. Ils savent ce qu'il se passe. Nous ne sommes pas là pour les éduquer", a déclaré Aidan Knox, membre de Money Rebellion, qui est lié au groupe écologiste Extinction Rebellion.

Andrew Mackenzie et le directeur général de Shell, Ben van Beurden, sont restés sur le podium tandis que les actionnaires non protestataires étaient priés de partir.

Après près de deux heures, Andrew Mackenzie a déclaré que la police avait demandé à tous les employés de Shell, y compris les membres du conseil d'administration, de quitter les lieux. Une fois ces derniers partis, les manifestants on également évacué les lieux de leur plein gré, sous le regard de la police. Un porte-parole de Shell a déclaré que l'assemblée des actionnaires reprendrait dans une autre salle après une pause.

(Reportage Shadia Nasralla et Ron Bousso, version française Lou Phily, édité par Kate Entringer)