Selon le Wall Street Journal, le groupe indien de télécommunications et médias Reliance ADAG et l'américain Universal Studios auraient entamé des discussions pour construire en Inde un parc à thème.

Ce projet répond à une stratégie bien définie. Marié à une star de Bollywood des années 80, Anil Ambani n'a qu'une idée en tête : conquérir Hollywood. Le 20 septembre 2008, il investit 220 millions de dollars dans Dreamworks, la maison de production de Steven Spielberg, aux côtés de la banque JPMorgan. Dreamworks venait de divorcer des studios Paramount appartenant au groupe Viacom de Sumner Redstone.

L'industrie du divertissement en Inde représente un réel business. Et ça, l'homme d'affaires l'a bien compris. Le pays connait en effet une croissance économique rapide et voit la population urbaine aisée se développer. La classe moyenne s'élargit et revendique de nouveaux besoins de consommation. 55% de sa population, soit 550 millions de personnes, ont moins de 30 ans. Autant dire que les nouvelles formes de divertissement sont les bienvenues !

La filiale de production, Reliance Big Pictures, a signé des contrats avec les maisons de production de nombreux acteurs hollywoodiens, dont Julia Roberts, Nicolas Cage, Jim Carrey, George Clooney, Tom Hanks ou encore Brad Pitt. Reliance exploite aussi plus de 500 salles de cinéma en Inde, en Malaisie, aux États-Unis et aux Pays-Bas.

La construction de ce parc à New Delhi ou à Bombay prolonge cette stratégie. Il comprendrait des montagnes russes où l'on croiserait à la fois les héros de Spiderman et ceux de Krrish, film de super héros bollywoodien. Ce syncrétisme symbolise parfaitement la volonté d'Anil Ambani : mêler les franchises à succès hollywoodiennes comme Les dents de la mer, Shrek ou Harry Potter, et les univers emblématiques du cinéma de Bollywood.

Le parc devrait être géré par le milliardaire indien, via la société Reliance Big Entertainment qui reverserait une redevance à Universal pour l'utilisation de sa marque. Le projet n'en est qu'à ses balbutiements. Si les négociations aboutissent, le parc pourrait accueillir 50 000 visiteurs d'ici à 3 ans.