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PARIS, 10 mars (Reuters) - Lagardère table sur une hausse d'environ 5% de son résultat opérationnel cette année, déclare son gérant commandité, Arnaud Lagardère, dans un entretien publié mardi soir sur le site internet des Echos.
Le groupe présent dans les médias, l'édition, la distribution et le sport doit publier ses résultats 2014 ce mercredi après la clôture de la Bourse. Pour l'exercice écoulé, il avait dit tabler sur une croissance dans le milieu d'une fourchette comprise entre 0 et 5% de son résultat opérationnel des médias.
"Notre objectif pour 2015 est de réaliser une croissance d'environ 5% du résultat opérationnel du groupe", déclare Arnaud Lagardère dans l'entretien aux Echos, réaffirmant par ailleurs tabler sur une croissance organique de 3% par an à l'horizon des cinq prochaines années.
Dans l'entretien, Arnaud Lagardère confirme à nouveau l'intérêt du groupe pour World Duty Free, spécialiste italien du "travel retail" pour lequel la famille Benetton cherche un partenaire.
"Mon ambition est de réaliser une ou plusieurs acquisitions d'envergure dans ce métier", explique le dirigeant à propos de la distribution dans les gares et les aéroports.
"Nous regardons bien évidemment tous les dossiers qui se présentent à nous, y compris World Duty Free, que nous étudions avec une grande rigueur", ajoute-t-il, expliquant que sa société dispose des capacités financières pour réaliser ce type d'opération sans diluer ses actionnaires actuels.
Interrogé sur le scénario d'une vente de ses activités médias au groupe Vivendi, qui cherche à se renforcer dans les contenus et dispose de caisses pleines pour mener à bien ses ambitions, le dirigeant répond qu'il est essentiel pour Lagardère de conserver quatre branches d'activité répondant à des cycles différents.
"Je ne peux que me réjouir de la présence de Vincent Bolloré, de Martin Bouygues ou de l'arrivée de Patrick Drahi comme acteurs du secteur des médias. C'est une excellente nouvelle, car comme moi, ce sont des entrepreneurs qui incarnent le capitalisme familial au service d'une stratégie de long terme", dit-il.
Dressant le bilan de son mandat à la tête du groupe qu'il dirige depuis 2003, Arnaud Lagardère rejette les critiques récurrentes sur son manque d'implication dans la société bâtie par son père Jean-Luc Lagardère.
"Aujourd'hui, nous sommes recentrés sur quatre métiers complémentaires qui nous permettent d'absorber les chocs conjoncturels", assure-t-il, réaffirmant en particulier croire aux perspectives de sa branche dédiée au sport, dont les résultats ont jusqu'à présent été mitigés.
* L'interview sur le site des Echos : http://bit.ly/1ET1O2A (Gwénaëlle Barzic, édité par Marc Angrand)
