Dans un entretien au Figaro, le président d’Europe 1 répond aux salariés qui ont voté lundi la reconduction de leur mouvement de grève. Arnaud Lagardère assume le choix de se rapprocher du groupe Canal+. Il réfute l’idée d’agir sous la pression de Vincent Bolloré. Selon le fils de l'ancien dirigeant de la station, Jean-Luc Lagardère, l'agitation des salariés "est curieuse et injuste". Selon lui, la direction d'Europe 1, Constance Benqué, présidente du pôle news, Donat Vidal Revel, directeur délégué à l'information, et Stéphane Bosc, directeur des programmes, "leur parlent tous les jours".

Hier, les journalistes ont reconduit pour vingt-quatre heures la grève entamée vendredi, par 98 voix favorables et trois contre. Un mouvement social déclenché par la mise à pied brutale de Victor Dhollande. Ce dernier avait eu une altercation avec un membre des ressources humaines, coupable d'avoir enregistré clandestinement une assemblée générale. " C'est la direction qui a mis le feu. Sans ça, il n'y aurait jamais eu grève ", analyse une grande voix de l'antenne citée par Le Monde.

Si les salariés réclament toujours " l'annulation de la procédure " à l'encontre de Victor Dhollande, leur combat a changé de nature, ajoute le quotidien du soir. Ils s'insurgent désormais contre " un management autoritaire et inadapté à l'œuvre à Europe 1 depuis plusieurs années, qui se durcit au fur et à mesure que se précise l'emprise de Vincent Bolloré ".

Au-delà, les salariés de la radio constatent, impuissants, la prise de pouvoir larvée des idées ultra-réactionnaires déjà dominantes chez CNews,  propriété de Canal+ (Vivendi), dont Vincent Bolloré est le premier actionnaire.

Valeurs citées dans l'article : Vivendi SE, Lagardère